timbre

Madagascar







Dimanche 8 mai 2005

Le départ

Décollage d'Orly sud à 20h25 pour un voyage de 5430 miles (8740 km)

Ca y est, le grand jour est arrivé !!! Top départ pour ce voyage dont j'ai tant rêvé.

Lise, Pascal, Fiona et Jo m’accompagnent à l’aéroport où m’attendent Christine et Marie-Pierre, mes coéquipières pour 15 jours, qui découvriront avec moi le Canal des Pangalanes à Madagascar.

# 17h00 : Pot de départ avec ma petite famille tant aimée que je quitte pour une année d’aventure.

# 18h30 : Je prends mon mobile pour passer un dernier coup de fil qui sera destiné à mes parents adorés qui vont me manquer et que j’embrasse très fort pour amenuiser leur anxiété. Bravo mes p’tits parents, vous avez fait beaucoup d’efforts pour me permettre de partir avec le cœur en fête !!!…

:: 18h40 : Ma p’tite sœur m’enlace, nos larmes coulent, puis nous passons mes compagnes et moi la douane française.

# 20h25 : Décollage – Salut à toute ma famille et vous tous mes amis que j’adore et qui m’accompagnerez dans mon cœur durant ce Super voyage au long cours.

# 22h15 : Christine, Marie-Pierre et moi-même trinquons à votre santé avec du champagne (merci Antonella et jean-Luc) accompagné de fraises « gariguettes » (Hum !!!)

 

lundi 9 mai 2005

Arrivée à Tananarivo

6h45 (distance parcourue : 5430 miles – 8740 km )

# 06h45 : Nous sentons enfin sous nos pieds cette grande île que j’aime tant.

« Re-bonjour Mada que j’avais tant hâte de revoir »

Après avoir pris nos visas, nous sommes harcelés par une horde de malgaches qui veulent changer au noir des Euros.

- 1ère arnaque : 20 Euros disparus dans la poche de notre « agent de change » !!!… (t’avais qu’à faire gaffe Pascal !!!)

- 2ème galère : Nous partons chercher un taxi-brousse pour filer directement à Fianarantsao. Nous arrivons à la gare routière à 12h00 et pour un départ prévu à 13h00. Nous devrons patienter 7h30 en buvant et jouant aux cartes avant de quitter Tana à 19h30 pour un voyage de nuit sur la RN 7. Nous devrions arriver pour 5h30 à destination…

MORA, MORA nous sommes déjà dans l’ambiance malgache !!!

 

Mardi 10 mai 2005

Fianarantsao

Premières courbatures et un repos bien mérité

# 5h30 : Arrivés à Fianarantsao, comme prévu, avec plein de courbatures et 10h00 d’enfer pour Christine qui était malade pendant ce voyage (dû certainement aux odeurs de gasoil). Ce qui ne l’a pas empêché de montrer ses fesses à tout le monde (pipi au bord de la route oblige !…).

Nous nous installons dans un petit endroit calme et coquet : le « RAZA-OTEL » où nous nous écroulons sur nos lits respectifs pour un somme bien mérité après 2 jours de parcours sans dormir ou si peu.

# Vers midi nous prenons une collation et allons acheter les billets pour le train qui nous amènera demain vers Manakara.

# Après-midi calme en buvant le thé chez « Papillon » (qui a bien changer, en mal, depuis 1998). Là, nous glanons quelques informations sur le parcours possible du Canal des Pangalanes auprès de Narcis qui est guide. Quelques minutes auparavant nous le regardions disposer ses 64 caméléons sur les arbres de la place de la gare pour les faire manger. En fait Christine le connaissait lorsqu’elle était venue à Madagascar quelques temps auparavant et ils ont pu se remémorer quelques anecdotes.

# 19h00 : Nous rentrons gentiment à la maison (en passant je joue au billard dans la rue et je gagne !!!… Les malgaches n’en reviennent pas !!!)

# 22h30 : Dodo bien mérité !!!

A demain…

 

Mercredi 11 mai 2005

en route pour Manakara

Ho yé yé bénouno, Ho yé bénounoyé…

 

# 5h45 : Le réveil sonne (Christine aurait dû l’entendre : c’est ce qu’elle nous avait dit la veille, mais elle dort comme un bébé). Heureusement que je suis là. Je réveille les filles tout doucement pour le petit déjeuner qui est déjà servi. Puis c’est la douche. Le taxi vient nous chercher à 6h30 pour nous conduire à la gare.

#7h05 : Chic, Le train part à l’heure !!!…

Super chouette ce voyage de 9h00. C’est nettement mieux que l’avion ou le taxi-brousse… On peut voir de sublimes paysages, se lever, s’asseoir sur le marche pied, car les portes restent constamment ouvertes. Nous nous arrêtons dans 17 gares où il faut parfois attendre 30 à 45 mn pour que le train d’en face puisse nous croiser (il n’y a qu’une seule voie) ou pour réparer les freins qui sont un peu grippés.

Dans une des gares je sors mes marionnettes, les enfants sont aux anges, et je les fais chanter tous en chœur « Ho yé yé bénouno, Ho yé bénounoyé… ».

Durant ce voyage Marie-Pierre découvre des plantes « sensorielles » qui l’émerveillent…

Avant de se coucher elle découvre aussi des croûtes sur ses jambes. Elle nous dit que ce sont les moustiques mais nous n’en sommes pas convaincus (peut-être que ce sont les plantes « sensorielles » !!…)

Bonne nuit à Manakara.

Jeudi 12 mai 2005

vers le Nord par le Canal des Pangalanes

Bon anniversaire Julie !!!

Aujourd’hui nous quittons Manakara pour remonter vers le Nord par le Canal des Pangalanes. Jusqu’à 13h30 préparatifs : Frostin, notre guide, cherche une pirogue et 2 piroguiers qui voudront bien nous accompagner. Après c’est le temps de faire des provisions pour manger durant 3 jours ½ ou 4 jours : poulet vivant, riz, eau, légumes, thé …

Nous prenons 2 pousse-pousses pour nous trimbaler jusqu’au canal. Et voilà c’est parti pour une nouvelle aventure à 15h45.

Nous prenons places à 6 dans notre pirogue et pagayons durant 3h30 ; la nuit étant déjà tombée depuis 18h00 nous abandonnons notre embarcation pour nous alimenter et dormir dans une case de pêcheur qui nous tend les bras. Cet endroit est magique. Avec le peu de lune qu’il y a , nous sommes entourés par une nuée de lucioles qui brillent de tout côté (on dirait Noël ou la Tour Eiffel aux heures pleines de la nuit). De plus le ciel est rempli d’étoiles : Que c’est beau !!!...

Frostin sort sa guitare, après notre dîner de poisson, et nous l’écoutons chanter avec ses acolytes piroguiers (Brinôme et son frère Michaël); tout le village se joint à nous. Brinôme chante même une chanson de Mamy Gose « Bon anniversaire » que nous dédions à Julie en France.

 

Vendredi 13 mai 2005

Toujours vers le nord

Colmatage de fortune par une nuit de déluge

Super nuit !!!... La pluie tombe toute la nuit, l’eau passe à travers les palmes du toit de la case. Nous colmatons comme nous pouvons avec des sacs plastique et des feuilles de bananier qui s’éventrent de temps à autres pour laisser échapper leur contenu liquide sur nos corps endormis.

Nous nous levons vers 7h30, prenons notre petit déjeuner (pain, miel et citronnelle), et attendons que la pluie cesse pour partir avec notre pirogue. Nous levons le camp à 10h30. Puis nous pagayons vers le nord où nous découvrons de superbes paysages (oreilles d’éléphants, nénuphars, arbres du voyageur …) ainsi qu’une belle faune (martins pêcheurs, cardinal, hérons, aigrettes, zébus). Après un arrêt de 2h00 pour déjeuner (notre poulet a été plumé), nous arrivons dans un village, vers 16h30, pour dormir dans une case qu’on nous prête gentiment. Avant le dîner je fais un petit spectacle de marionnettes pour les enfants (ce sont les adultes qui s’éclatent le plus). Puis (accompagnés de tout le village) nous faisons une ballade dans les alentours qui se termine en discothèque sur les rives du canal, au son du radiocassette d'une pirogue de pêcheurs, avant d’aller au large pour la nuit.

Dîner de poisson/spaghetti, berceuse en guitare et dodo.

Veloma.

 

Samedi 14 mai 2005

Et voilà l'océan indien

Panne d'oreiller et attaque de zébus

Nous devions nous lever à 6h00 :

# 7h30 branle-bas de combat… Après une nuit agitée car j’ai réveillé tout le monde à 1h30 en faisant tomber la marmite en fonte pour aller faire pipi.

# 8h30 nous reprenons notre embarcation.

# de 10h00 à 11h30 nous prenons une saucée tropicale qui nous trempe jusqu’aux os.

# à 12h30 nous nous restaurons sur la lagune entre le canal et l’océan Indien. C’est la première fois de mon séjour que je peux le voir et lle toucher.

# Après le déjeuner, nous décidons de longer le canal à pied et laissons nos piroguiers et notre guide avancer tout doucement allégés de nos poids. Après ½ heures de marche nous décidons de revenir vers le canal, qui s’éloigne de plus en plus de la plage, car nous pensons que nos accompagnateurs vont s’inquiéter. Nous marchons dans les marécages et sommes attaqués par les zébus. Le long de la rive nous attendons tranquillement notre pirogue et voyons arriver, à pied, Frostin qui s’inquiétait de ne plus nous voir. Nous décidons de continuer notre marche, avec lui, vers le village où nous devons nous arrêter pour dormir et où nous retrouvons Michaël et Brinôme. Nous prenons notre bain (enfin) dans le canal (pour sentir bon), mangeons, chantons et dormons…

 

Dimanche 15 mai 2005

Il faut encore ramer jusqu'à Mahatsara

Alouette gentille alouette...

Aujourd’hui c’est notre 3 ème jour ½ de navigation. Nous nous levons plus tôt que d’habitude car nous nous apercevons que nous sommes encore loin de notre but final. Nous pensons qu’il nous faudra encore naviguer durant 2 jours au minimum après nous être arrêtés ce soir. Malgré une nuit encore mouillés par les fuites du toit de notre case, nous nous armons de courage et partons à 7h30. Sur ce parcours le canal se rétrécit fortement et nous avançons lentement car il nous faut souvent mettre les pieds dans l’eau pour tirer et pousser notre embarcation sur les bancs de sable. Le paysage ressemble à la jungle et nous rencontrons un serpent noir, un aigle qui chasse les crabes, un oiseau tacheté qui se tapit dans la terre en me voyant et des orchidées (éphontés) carnivores. Nous accostons dans le village Mahatsara Namorouno où une centaine de personnes s’entassent dans la case qui nous est allouée. Frostin sort sa guitare et nous l’écoutons jouer. Tout le monde est enthousiaste! Puis nous visitons le village, accompagnés de tout ce petit monde. Arrivés à l’école nous chantons « Alouette gentille alouette » et repartons en chantant et dansant sur des airs malgaches (tout le village est hilare). Après avoir regardé des photos de neige et situé la France sur le globe gonflable, nous apprécions le succulent dîner préparé par Frostin dans notre case devenue calme.

N.B : à la pose déjeuner, je fais ma 1ère trempette dans l’océan Indien.

 

Lundi 16 mai 2005

de Mahatsara à Embalavoutaka

fady de parler !!

Nous nous levons à 6h00. Après le petit déjeuner nous passons voir le Chef du village pour le remercier de l’accueil chaleureux de ses concitoyens et lui remettons des livres et des sacs miniatures pour l'instituteur qui se chargera de les distribuer comme bon lui semblera aux enfants.

Nous repartons de Mahatsara à 8h00 sous une pluie battante qui ne s’arrêtera que 9h00 plus tard lorsque nous traverserons un fleuve où il ne faut pas parler car c’est « fady » (interdit) dans cette région. En effet à ce moment là Frostin fait une offrande aux ancêtres en jetant une pièce de 20 Ariary et en versant un peu de rhum dans le fleuve : la pluie redouble (je pense que les ancêtres de Frostin voulaient lui dire d’arrêter de boire autant d’alcool qu’il en ingurgite et qu’il ferait mieux de boire seulement cette eau qui tombe du ciel …), le vent s’arrête d’un seul coup puis comme par miracle, il cesse de pleuvoir. Enfin nous nous retrouvons au sec pour pagayer encore pendant 3h00 jusq'au village Embalavoutaka qui nous abritera pour la nuit. Nous sortons de nos sacs à dos nos affaires trempées, nous dînons et nous assoupissons après cette dure journée.

 

Mardi 17 mai 2005

d'Embalavoutaka à Mananjary

Bye Bye Frostin, Brinôme et Michaël

Nous nous levons à 6h00 et ne repartons qu’à 9h00 d’Embalavoutaka car je joue à l’infirmier avec un enfant de 10 ans qui m’a montré une vilaine coupure au pouce de la main gauche. Cela mériterait des points de sutures car la plaie est profonde mais l’hôpital se trouve à 3h00 de pirogue et personne au village ne peut payer les soins. après les avoir désinfecté, je rapproche ses plaies avec le matériel de ma trousse à pharmacie. J’espère seulement qu’il n’aura pas le tétanos. Tout le village nous remercie puis nous partons au son de la guitare de Frostin. Le voyage se passe bien et nous arrivons à 12h30 à Mananjary, notre destination finale, en fanfare car Frostin, Brinôme chantent à tue-tête « On descend de la montagne à cheval… » que nous reprenons tous en chœur alors que tout le monde sur le rivage nous regarde surpris en souriant. Arrivés à terre nos compagnons de voyage nous conduisent à notre hébergement « le jardin de la mer » où nous leur offrons un dernier verre pour fêter nos 5 jours de bonheur. Et comme personne ne veut se quitter nous nous retrouvons une dernière fois à chanter la chanson précitée en tournant et dansant autour de notre table, face à l’océan Indien. Enfin, tristes, nous nous séparons et passons une soirée sereine Christine, Marie-Pierre et moi en nous remémorant certaines scènes de notre périple.

Mercredi 18 et Jeudi 19 mai 2005

En route pour Tamatave

Bye bye Christine et Marie-Pierre ! Hello Dominique

Nous décidons de partir vers le Nord en taxi-brousse. Les filles pour Ambositra et moi pour Tamatave où je dois retrouver mon pote du Sud-Ouest de la France : Dominique (je suis en retard puisque le RDV était prévu pour ce soir).

# 8h30 : départ en minibus et arrivée à Ambositra, via Fianarantsoa, à 19h30. Là je dîne avec les filles et reprends un taxi-brousse dans la foulée à 10h30 pour Tananarive (longues et émouvantes embrassades  : Merci Christine et Marie-Pierre pour ce super séjour passé en votre compagnie et qui m'a permis de prendre mon envol, tout doucement, pour mon voyage au long cours !!!... C’était Génial !!!).

J’arrive à Tana à 5h30, prends un taxi pour changer de gare routière afin de trouver un dernier taxi-brousse qui me conduira à Tamatave où j’espère retrouver Dominique, s’il m’a attendu, vu que j’y serai à 15h30 avec une journée de retard.

Arrivé à Tamatave, après 31 heures de voyage dont 24 heures dans un véhicule, je me dirige vers l’une des deux guest-house où nous avions décidé de nous retrouver. La première sera la bonne : le réceptionniste de « l’hôtel national » me dit que Monsieur Rosine est bien arrivé hier dans son « établissement » et qu’il m’attend avec impatience mais qu’il est absent pour le moment. En attendant je prends une douche bien méritée et 1 heure plus tard les deux compères se retrouvent et ont plein de chose à se raconter puisque Dom vient de passer 1 semaine sur l’île Maurice (le veinard !!!).

 

Vendredi 20 mai 2005

Comment quitter Tamatave

Cuisses de lymphes arrosées de THB !!?

Après une nuit réparatrice nous essayons de faire notre programme jusqu’au 24 mai, date de départ de Dominique : C’est très shirt !!...

Nous nous dirigeons vers la gare pour vérifier si le train de voyageurs fonctionne alors que nous avons vu pendant le trajet en taxi-brousse de Tana à Tamatave que des travaux importants étaient effectués sur le pont de Brickaville et que plusieurs personnes nous en avaient informés. On nous le confirme à la gare mais le vigile de l’entrée nous dit qu’un train de marchandise part tous les jours vers Tananarive : Espoir !!!...

Nous sautons dans un pousse-pousse et allons voir le chef de la gare de marchandises qui se trouve vers le port. Déception, ce train circule bien mais seulement la nuit. Cela ne sert à rien de voyager la nuit pour ne pas voir les paysages (snif...).

Nous décidons d’aller au port fluvial pour essayer de dégotter une embarcation à moteur qui nous transporterait vers Manambato (Sud) en 1 journée ( 84 km) : J’aurais préféré la rame mais il aurait fallu 3 jours pour y arriver. Nous partirons demain (youpi !!!) sur le bateau de Robert (à vide) et celui-ci reviendra avec de la marchandise pour le retour.

Ensuite je passe 3 heures au cyber-café (sans pouvoir transférer de photo pour les anniversaires de Laulau et Eric Loth).

Pour fêter notre départ du lendemain nous faisons un dîner de Rois : Cuisses de lymphes + langouste entière, arrosé de THB (Three Horses Beere).

 

 

Samedi 21 mai 2005

De Tamatave à Manambato

Heureusement il y a Doudou

Robert arrive à 9h00 pour nous dire qu’il ne peut pas partir avec nous aujourd’hui car il a mal à la tête. Il nous montre sur son front une bosse qu’il s’est fait 3 jours auparavant (rhum ou planche sur la tête ???). Qu’à cela ne tienne, nous pourrons quant même naviguer sur le bateau d’Antoine (Doudou) le capitaine du bateau de marchandises « Tsilanizara ». Avant de nous diriger vers le port je laisse quelques affaires à « l’hôtel National », pour alléger mon sac à dos, que je récupèrerai mercredi prochain lorsque je reviendrai à Tamatave. Nous faisons quelques achats de fruits et biscuits au marché, un peu d’eau, et nous voilà sur le bateau où nous attendent 3 hommes d’équipage et 7 malgaches qui voyageront avec nous pour 10 heures de navigation. Le canal est plus large que dans le Sud, la circulation plus dense est interrompue par 3 lacs successifs où le vent s’engouffre en formant des vagues. Je suis content de ne pas être en pirogue car cela aurait été très difficile !!!... et monotone !!!...

Je conseille donc aux aventuriers de remonter le canal des Pangalanes du Sud au Nord comme lors de notre 1ère expédition. Après avoir reçu une super saucée sur nos têtes (nous avons faillit interrompre notre traversée tellement c’était fort) nous arrivons à Manambato (plage de rêve sur le lac) où nous trouvons une guest-house pour la nuit.

 

 

Dimanche 22 mai 2005

en route pour Tananarive

Retrouvailles avec les filles

Pour repartir de Manambato il faut emprunter une piste de 8 km avant de retrouver la RN2. Il nous fallait trouver un véhicule pour parcourir cette distance. La veille au soir, juste avant de nous coucher, nous avons rencontré par hasard le « Président de quartier » qui avait une camionnette garée devant chez lui. Nous lui avons demandé s’il ne partait pas le lendemain pour Brickaville. C’est avec soulagement qu’il nous répondit « Oui » et qu’il nous donna RDV pour 6h15. Le matin même nous n’avons pas entendu le réveil et c’est Monsieur le « Président » qui nous délogea du lit et nous demanda de nous presser car 20 personnes attendaient pour monter dans sa voiture. Une heure après nous nous retrouvions sur la RN2 et prenions 2 heures plus tard un taxi-brousse qui nous conduisit à Tananarive ( 300 km). Nous avons mis 7 heures pour faire le trajet en croisant sur le chemin un accident entre un camion et un taxi-brousse qui se sont percutés de plein fouet. Le chauffeur du taxi-brousse fait une hémorragie interne et des « vahasas » en 4x4 le prennent en charge jusqu’à l’hôpital le plus proche ( 50 km). J’espère qu’il aura de la chance et qu’il s’en sortira !!!... Arrivés à Tana nous prenons un taxi pour aller à l’hôtel « Le manoir rouge », près de l’aéroport, où devraient résider les filles avant leur départ pour Paris demain matin. Génial : Christine et Marie-Pierre sont là et sont surprises de me revoir (elles l’espéraient mais n’y croyaient pas). Nous passons une super soirée, tous les 5 réunis, et c’est au rhum arrangé que nous fêtons ça !!!

Lundi 23 mai 2005

Ballade à Tananarive

Merci Christine et Marie-Pierre

Je me lève à 6h00 pour accompagner Christine et Marie-Pierre à l’aéroport. Nous prenons notre dernier petit déjeuner ensemble et nous nous quittons à 9h00 après de gros bisous pour un décollage à 9h30 (1 heure de retard) : Merci encore les filles pour cet agréable séjour que vous m’avez offert…

Je retrouve Dominique à l’hôtel et nous partons à 10h00 pour visiter Tananarive en compagnie de Marcelin, un malgache, que Dominique et moi avions rencontré lors de notre arrivée à Madagascar. Drôle de coïncidence d’avoir connu, tous les deux, Marcelin alors que nous sommes arrivés à des dates différentes. Nous marchons toute la journée dans la ville, montons jusqu’au Palais de la Reine et allons au marché artisanal de La Digue afin que Dom fasse quelques achats « souvenirs ». J’en profite pour voir les nouveautés et prendre quelques cartes de visites d’artisans. De retour à l’hôtel nous demandons à Andry de nous prendre avec son taxi pour aller dîner au restaurant « Sakamanga » une institution de Tana (foie gras + verre de vin blanc, brochette de zébu haricots verts, Ti punch) : Miam Miam.

Sur le trajet je demande à Andry s’il connaît Rivo, notre chauffeur pendant 10 jours en 1998 (devenu un copain), qui travaillait à « Ivathotel ». Il m’annonce qu’il s’est tué en voiture avec son fils aîné (8 ans) sur la RN7 en Mars dernier. Je suis triste et pense beaucoup à eux et à leur famille en ayant du mal à m’endormir.

Mardi 24 mai 2005

Tananarive retrouvailles avec Rivo

Merci Dom

 

1er lever tardif (8h30) depuis que je suis à Madagascar. Dominique retourne faire ses derniers achats au marché. Je décide de ne pas le suivre pour prendre des renseignements sur Rivo car je ne suis pas certain qu’il s’agisse de mon ami malgache. En effet les détails fournis par Andry, hier soir, me faisaient penser que c’était bien de lui que l’on parlait mais ce matin Marcelin me disait que le « Rivo » en question dans l’accident tragique, buvait beaucoup. Mon « Rivo », à moi, était quelqu’un de sérieux et sobre. Je me dirigeais donc vers « Ivathotel » pour savoir s’il connaissait Rivo de 1998. Personne n’en avait entendu parler car il n’y avait dans l’établissement que du personnel récent. Je pris donc le Taxi-B pour me rendre à son domicile à Ambohidratimo. Je reconnu immédiatement les lieux. Un voisin qui réparait sa voiture me dit qu’ils avaient déménagé il y a un an et qu’ils avaient ouvert une quincaillerie 100 mètres plus haut. Il ne me parla pas d’accident récent (Espoir !!!...) et m’accompagna jusqu’à la boutique. Là je vis, à la caisse, sa femme qui écarquilla ses yeux en me reconnaissant tout de suite, elle croyait rêver. Notre étreinte fut longue et très émouvante. Rivo n’était pas là… Il s’était rendu à Tananarive pour faire des courses. Je donnais RDV à toute la petite famille le soir pour dîner (le cœur débordant de joie). De retour je narrais l’histoire à Dom que j’accompagnais à l’aéroport pour son départ vers Seignosse (fini les vacances pour lui) : Merci Dom de m’avoir accompagné une petite semaine !!!...)

 

Mercredi 25 mai 2005

Le voyage continue

Je prends mon envol tout seul pour ce voyage au long cours…

 

Après avoir passé la soirée avec Rivo et Ishine au restaurant "le Panda" à Ivato, je ne pouvais que passer une bonne nuit peuplée de beaux rêves. J'espère revoir mes deux amis avant mon départ de Madagascar pour voir leur nouvelle maison (qu'ils ont fait construire) et leurs enfants (qu'ils avaient laissés à la maison...école oblige !).

Que d'émotions ces retrouvailles !!.......

 

Je devais partir aujourd'hui pour Tamatave, mais Patrick, le patron du "Manoir Rouge", m'a proposé de faire une ballade à vélo. Bonne idée ! (je partirai de Tana jeudi...). Donc, à 9h15 j'enfourche un VTT en compagnie de Guillaume et Amaury (2 pompiers de Paris), et de notre accompagnateur, Michel. En route pour la colline "Sacrée Bleue" ou vivait le Roi. Après avoir traversé de superbes paysages, et monté de sacrées côtes, nous arrivons à 12h00 à Ambohimanga pour la visite du château. Mes compagnons ont une super frite (à ma décharge, eux ils sont pompiers et n'ont que 25 ans !), et moi, derrière, je rame (au point que je monterai la dernière pente vertigineuse à pied). Après avoir déjeuné, nous être instruits et avoir encore chanté avec une classe entière qui était aussi en visite, le célèbre " oh yé yé bénouno … ", nous repartons « ka un ka ha » vers Ivato (super : que de la descente !!!), où nous arrivons à 16h30.....les fesses en feu. Amaury et Guillaume doivent repartir pou Paris à 0h50, alors nous fêtons notre superbe journée en buvant du rhum/bière.

 

Jeudi 26 mai 2005

Entre Tananarive et Tamatave

Panne et auto stop …

 

Levé 6h00, petit déjeuner puis départ en taxi-B pour la gare routière à Tananarive pour me rendre, encore une fois, à Tamatave. Normalement 8h00 de voyage pour 350 km en taxi-brousse. J’arrive à Tananarive à 8h30, trouve un taxi-brousse qui n’est pas encore plein : il partira à 10h15 en direction de Tamatave. Il est 18h00, nous sommes à 200 km de Tana, en panne au bord de la route depuis 15h00. Je joue au UNO avec Jordy et Wendy, deux enfants de 5 et 13 ans qui sont accompagnés de leurs parents. Le moteur ne peut pas être réparé : nous commençons (les 15passagers), à, faire du stop pour tenter d’atteindre Tamatave ce soir… Il n’y a pas beaucoup de circulation ; ce sont les parents et les deux enfants qui partiront les premiers avec un 4x4. En attendant nous nous restaurons dans un hôtel à 1 km de là. Je partirai à 20h30 en R5 accompagné des deux femmes restantes. Le chauffeur donnera FMG 25 000 (par personne) au propriétaire de la voiture sur les FMG 60 000 que nous avions réglés au départ. Il nous faudra 3h30 pour atteindre Tamatave en chantant à tue tête des chansons françaises que Serge, le conducteur, a sur une K7. Arrivé à minuit à l’hôtel « Le national » je m’endors comme une souche en espérant avoir un avion pour Mananara demain à 11h00 (partira ou ne partira pas demain ?)

 

Vendredi 27 mai 2005

Tamatave

Partira ou partira pas ?

Levé 7h30 : Après un bon petit déjeuner je me dirige vers Air Madagascar avec mes bagages espérant trouver une place d’avion pour Mananara. Loupé !!... Il n’y a pas de place, ce n’est même pas la peine d’aller à l’aéroport en espérant qu’une personne sur les 18 réservations se désiste. J’en profite pour réserver mon billet « aller » vers Nairobi (Kenya) pour un départ le 08 juin au matin. De là je me dirigerai vers l’Ethiopie par route ou avion ??

Pas d’avion pour Mananara !! Peut-être un taxi-brousse ? Allons voir à la gare routière. Il y en a un qui part juste sous mon nez avec 19 personnes à bord pour 10 places assises. J’essaye de me faire prendre mais le chauffeur refuse car même si c’est un 4x4 la route est vraiment difficile et le taxi-brousse risque de craquer. J’en réserve donc un autre pour 17h00 (il n’y a que 5 places de réservées) : partira ou ne partira pas ?? (il faut qu’il soit plein…). Je retourne à l’hôtel avec mes bagages et en profite pour faire laver du linge. Je pars vers le port en espérant revoir Doudou et son équipage (cf. 21/05/05). Le bateau n’est pas à quai mais je rencontre Doudou sur son vélo (content de me revoir) qui essaye de faire des affaires alors que son bateau ne rentrera que demain. Puisque son matelot n’est pas là, je lui demande de m’emmener chez lui car je voudrai lui faire un cadeau. Je rencontre la mère de Vinch (le matelot) et lui laisse ma cape de pluie qu’il avait tant appréciée lorsque nous avions reçu la saucée. Elle est ravie !! Ensuite j’invite Doudou à boire un verre de coca et grignoter un morceau (ravi aussi !!). L’après-midi se passe devant un écran d’ordinateur à lire mes mails et y répondre. Que c’est bon d’avoir des nouvelles !!... En sortant du cybercafé je rencontre Doudou qui veut savoir si je pars ce soir car sinon il veut m’inviter à voir demain à 14h00 un match de boxe (Aie, Aie, Aie : moi qui n’aime pas la violence…). Je me renseigne auprès du propriétaire du taxi-brousse : Zut !! Il ne partira que demain à 17h00 (s’il est plein…). Cela ne fait que reculer l’échéance en sachant qu’il me faudra 48h00 à 72h00 pour atteindre Mananara (route défoncée) : je pense que je ne vais pas échapper au match de boxe !!... (il faut tout essayer dans la vie…). Je retourne à l’hôtel pour réserver une chambre pour la nuit et une jeune fille me propose un massage pour FMG 25 000 (2,00 Euros) ½ heures. J’accepte car j’en ai besoin… Après ce super délassement je mange chez « Le Zoréol » un excellent repas de calamars à la provençale et une tarte papaye/crème (un de mes meilleurs repas) et je vais me coucher (partira ou ne partira pas demain ?).

 

 

 

Samedi 28 mai 2005

Tamatave

Premier match de boxe !

Grasse matinée : levé à 8h30 …

Petit déjeuner avec pain au chocolat. Ensuite je me dirige vers la gare routière pour voir s’il n’y a pas, par hasard, un taxi-brousse qui trace vers Mananara. En marchand je passe devant Air Madagascar et m’arrête pour demander s’il n’y a pas une place qui s’est libérée sur le prochain vol de demain. Qu’elle n’est pas ma surprise : je peux prendre le vol de dimanche à 10h00 !!... Il m’en coûtera FMG 790 000 soit près de 4 fois plus cher que par la route, mais j’arriverai avant le taxi-brousse si celui-ci était parti hier soir. J’annule donc ma réservation auprès de la compagnie de taxi-brousse et retourne à mon hôtel pour reprendre la chambre que j’avais libérée. Doudou passe à l’hôtel à 10h30 pour voir si j’ai réussi à trouver une solution pour me rendre à la réserve de Mananara. Du coup, je passe la journée avec lui : Nous allons dans un cybercafé et envoyons à Dominique un message + photo (devant l’ordinateur) pour lui passer un bonjour (Doudou découvre internet : c’est génial) puis nous allons voir les matchs de boxe pendant 4h00 (cette fois c’est moi qui suis agréablement surpris par la super ambiance qui règne dans le gymnase). Ensuite je l’invite à dîner chez « Le Zoréol » une pizza 4 fromages et à jouer au billard (1 ère fois pour tout ça aussi pour lui) : il est enchanté (moi aussi …)

 

Dimanche 29 mai 2005

De Tamatave à Mananara

Bonne fête Maman !

Bonne fête Maman !!!... à qui j’ai envoyé, hier, une photo de moi avec un bouquet de fleurs que j’ai trouvées sur le marché (ce message, par mail, en avance d’un jour parce que les cybers sont fermés le dimanche).

Je prends un taxi à 8h45 pour me diriger vers l’aéroport de Tamatave et me fais déposer en dehors du parking pour éviter au chauffeur de payer le stationnement (FMG 1 500). Je paye ma course FMG 30 000 et nous voyons un agent se diriger vers nous (9h08). Il nous embarque au poste de la gendarmerie, dans l’aérogare, et rédige sur sa machine à écrire une contravention pour mise en fourrière (cause stationnement interdit), et demande au chauffeur du véhicule FMG 150 000. Je palabre avec le gendarme et réussi à avoir une réduction de peine. L’amende s’élèvera à FMG 45 000 (9 000 Ar) : Bon avocat ! n’est-ce pas ?). Je donne cet argent au chauffeur pour qu’il puisse régler la contravention et récupérer ses papiers et son véhicule (c’était quand même moi le fautif !!...).

Vol parfait, décollage à l’heure, arrivée une heure plus tard à Mananara. Là, je rencontre Tonton Galet, qui m’avait été recommandé par doudou, qui me prend dans son Pick-up pour m’emmener dans son hotely. Je prends un bungalow à FMG 30 000 et m’installe. Que je suis content de retrouver le « confort » d’une guest-house comme je les aime : avec un lit, une table, une douche de fortune d’eau de pluie et une case en paille.

Après avoir mangé quelques sambos et des fruits que j’ai trouvés dans le village je vais vers les belles plages que j’ai vues du ciel, près de l’aérogare. Arrivé à l’Océan Indien je me jette à l’eau (29°) et me baigne durant 30 minutes (que c’est bon !). Ensuite je marche sur la plage pendant 4 km sous les cocotiers qui se baissent à mon passage. Je m’arrête, me re-baigne et pique un somme d’une heure caressé par le soleil. Le retour je le ferai par un chemin parallèle à la plage en traversant plusieurs lots de cases, accompagné de « salut vahasa » et répondant « sahalam Malagasy ».

Une bonne douche, un bon dindon en sauce et on regarde la télé pour voir le résultat du référendum en France, puis dodo.

 

Lundi 30 mai 2005

Mananara

Méchants cacahafoutsy et gentils lémuriens

Je me réveille couvert de boutons, surtout sur le bras gauche et le dos (côté gauche). Ce ne sont pas des piqûres de moustiques. Je pense que les fautives sont des bestioles qui m’ont trouvées sur le sable de la plage (c’est du joli de faire une sieste sous les cocotiers « Pascal » !!...) La pharmacienne m’a vendu une pommade contre les démangeaisons (Eurax 10 %) et il semblerait que mes 70 boutons soient dus aux « cacahafoutsy » (insectes blancs) qui se trouvent au bord de la plage. Puis je vais à la Banque of Africa pour échanger 60,00 Euros. Ils ne connaissent pas le cours du jour et doivent interroger Tananarive par « Cybie » car il n’y a pas de téléphone. Je reviendrai à 14h30 (toujours pas de cours) puis à 16h30 l’heure de fermeture. Je repartirai avec mon argent à 17h15 (Mora, Mora). Dans le matinée j’ai rencontré Tom, un canadien. Nous partons aujourd’hui sur l’île Aye Aye, à la rencontre des lémuriens diurnes et nocturnes. Nous faisons d'abord quelques courses car nous dormirons dans une case isolée sur cette île sans eau ni électricité. Sur ce petit bout paradis nous amorcerons une approche nocturne à 18h00 et voyons un Aye Aye sur un cocotier à 20h00 que nous laisserons en paix à 21h00 pour aller dormir bercés par les bruits de la forêt.

 

Mardi 31 mai 2005

Mananara

Lémuriens, caméléons, serpents et Cie

Je suis réveillé à 6h00 du matin par des cris d’animaux inconnus. Je me lève vite fait car je pense que ce sont des lémuriens. Je me précipite dehors et m’aperçois que ce ne sont que des pintades qui se crient dessus !!... Tom se lève à la même heure avec une tête d’enfer : Il n’a presque pas dormi à cause des coq qui ont chanté toutes les deux heures depuis 22h00 (moi, je n’ai rien entendu). Avant de préparer notre café, nous décidons d’aller « chasser » le lémurien diurne. Sur notre chemin nous en rencontrons sur des bambous. Toute une famille de 6 éléments de couleur marron. Nous rentrons à la maison, contents de nous, et prenons notre encas. Ensuite nous aurons la visite d’un serpent, deux caméléons, un lézard d’un vert intense et d’une famille de lémuriens (blanc/marrons) qui feront les fous pendant que nous pique-niquons.

A 14h00 nous quittons l’île et je me dirige vers ANGAP pour savoir si je peux visiter la réserve de Mananara demain. Marc, le responsable, me répond par l’affirmative. Je lui laisse quelques photos pour qu’il puisse faire des diaporamas et réserve un taxi-brousse qui partira à 3h00 ( du matin) pour 5 heures de route vers Sahasoa (lieu de RDV pour les treks dans la réserve de Mananara. Salut Tom, Tonton Galet et Nicole (sa femme) et encore merci pour ce séjour. Dodo à 21h45 (petite nuit…)

 

 

Mercredi 1 juin 2005

Mananara

Bon anniversaire mon P'tit Père !!!...

2h45 je me lève, mes affaires sont prêtes et j’attends le taxi-brousse. Pas un bruit !!...

3h30 je sors, sous la pluie, et me dirige dans la nuit vers la station routière. Pas un chat !!...

3h45 je me recouche en espérant que le taxi-brousse passera me chercher plus tard…

7h30 je me réveille, toujours dans ma case, chez Tonton Galet.

J’apprendrai, dans la matinée, que le véhicule qui devait me prendre est bien parti vers 3h00 mais qu’il m’a complètement oublié. Je réserve une autre place dans un nouveau taxi-brousse qui ne partira que demain (au mieux), car nous ne sommes que trois à avoir réservés pour l'instant. Mon planning est retardé d’au moins deux jours. Tonton Galet fait faire une réservation, à mon nom, pour un avion qui décolle samedi 04 juin ; on ne sait jamais (je suis dans un trou, mais je m’y sens bien !!...). J’achète sur le marché un fruit à pain que Nicole me prépare en légume frit (Hum !! j’adore ça). Je passe une partie de l’après-midi avec Tom (avec qui je révise mon anglais ; je réponds même aux Malagasy … en anglais par inattention…). Nous faisons une ballade sur la plage jusqu’à l’embouchure de la rivière (c’est très beau). Puis je me rends aux bureaux de l’ANGAP pour utiliser le PC de Marc afin de retranscrire sur « word » mon carnet de bord durant 3 heures.

Jeudi 2 juin 2005

La réserve de Mananara

Enfin, on part !

Une super nuit, la première de 10 heures (il y avait longtemps). Cool, je prends mon p’tit déjeuner avec Tonton Galet lorsqu’à 9h15 le taxi-brousse passe me chercher pour partir immédiatement (12 personnes ont réservé). Le problème c’est que je ne m’y attendais pas et que je ne suis pas du tout prêt. Je fourre, vite fait, mes affaires dans mon sac à dos, achète une bouteille d’eau pour la route, et nous voilà partis pour la station routière où nous attendent mes compagnons de voyage (enfin presque, puisque nous allons chercher ensuite un couple et leurs bagages chez eux !!...). Nous prenons définitivement la route à 10h00 et arriverons à 15h30 à Sahasoa (avec une halte d’une ½ heure pour manger une langouste dans un hotely : FMG 10 000) qui se trouve à 35 km de Mananara : soit une moyenne de 7 km/heure (ce qui vous montre l’état de la piste !!...). Mais quel voyage !!... Merveilleux !... On rigole beaucoup ensemble dans le 4x4 taxi-brousse, souvent nous descendons et marchons plus vite que notre véhicule, celui-ci prend quelques fois la plage comme route et les paysages sont somptueux. Arrivé à destination, Patrick et Pascal, les guides d’ANGAP me prennent en charge et organisent mon séjour sur 2 jours pour les réserves marines et terrestres. Supers ces deux gars...

Pour fêter ça nous trinquons nos ti’punch et dînons ensemble dans le minuscule village (ma douche est aussi petite que les malgaches).

Vendredi 3 juin 2005

La réserve de Mananara

Où l'on voit un taxi-brousse en avance !

Aujourd’hui au programme : visite de la réserve marine.

Après avoir pris café + beignets dans l’épicerie du village, nous achetons de quoi déjeuner pour midi : riz, eau vive, sel, huile, bananes et nous voilà partis à la recherche de notre piroguier « Jean ». Nous pensions trouver du poisson sur la plage mais les pêcheurs n’ont pas fait une bonne pêche (nous nous contenterons de riz ce midi). Nous pagayons pendant une heure aidé par le vent qui gonfle notre petite voile, et nous accostons tous les trois (Patrick « le guide », Jean « le piroguier » et moi-même) sur Nosy Atafana. Nous en faisons le tour à pied, bouffés par les moustiques, et dérangeons des centaines de grosses chauves-souris. Ensuite nous visiterons les fonds sous-marins en PMT mais n’irons pas jusqu’à la barrière de corail car il y a trop de courant. Nous aurons aussi l’occasion de voir les deux autres îles de cette réserve magnifique et déjeunerons en compagnies de deux rats bien sympathiques. Une bonne sieste dans mon hamac de poche et retour vers Sahasoa où nous attend Pascal pour organiser la visite de la réserve terrestre qui ne débutera pas ce soir car nous sommes un peu en retard !!...

Le taxi-brousse qui devait nous prendre le lendemain est finalement passé quand nous étions sur la plage. Je calcule qu'à coup sûr le prochain ne passera que dimanche. Alors qu’on s’était mis d’accord avec le propriétaire du taxi-brousse à Mananara pour qu’il me prenne à Sahasoa, samedi après-midi (à suivre…)

Samedi 4 juin 2005

La réserve de Mananara et départ pour Tamatave

Jungle humide et chute dans la boue

Je dors comme un bébé, dans les bureaux de l’ANGAP que je partage avec Patrick, Roger (le responsable) et sa femme. Nous nous levons à 5h30 pour un départ prévu à 6h00. Un petit café + biscuits au chocolat dans l’épicerie du « chinois », quelques emplettes pour nous alimenter lors de notre marche dans la forêt dense de la réserve. Nous partons Pascal, Patrick et moi à 6h45 pour une ballade de 7 heures dans la jungle humide (une gamelle dans la boue, en montant) qui surplombe la plage de Sahasoa. Nous n’aurons pas l’occasion de croiser des lémuriens mais verrons des dizaines de perroquets, un coucou et un caméléon. Ce n’est vraiment pas grave car nous avons passé, tous les trois, un agréable moment. Arrivés au village à 13h45 on nous dit qu’une personne, arrivée de Mananara en vélo, a spécifié qu’un taxi-brousse est parti de la station à 10h00 (chic : je vais pouvoir partir aujourd’hui à Tamatave !!). Donc je pense qu’il passera vers 15h00 : Il me reste à peu près 1 heure pour me préparer tranquillement… Je donne mon pantalon et mon tee-shirt, maculés de boue, à laver et prépare des seaux d’eau du puit pour prendre une douche. Je n’ai même pas le temps d’aller aux toilettes qu’on vient me chercher car une voiture est arrivée. Celle-ci est complète mais le chauffeur me dit qu’une autre arrivera bientôt (Ouf !!). Je me précipite à la douche, je n’ai pas le temps de me sécher que Patrick vient me prévenir que le taxi-brousse m’attend. Je fais vite fait mes bagages, prend mes affaires lavées/mouillées, un courrier que Patrick me donne pour le remettre en mains propres, lui promets que je prendrai sa fille en photo pour lui expédier plus tard, et me voilà parti sur la piste cahoteuse (une crevaison du taxi-brousse : on remet une roue beaucoup plus petite que celle d’origine… et on repart) jusqu’à 18h30 pour un arrêt « dodo » dans un hotely avant de reprendre la route demain à 6h00.

Dimanche 5 juin 2005

En route pour Tamatave

Bon anniversaire Loulou !

Levé à 6h00, petit déjeuner en attendant le bac qui est sur l’autre berge et qui doit venir nous chercher. Nous traverserons la rivière à 7h00 et partons pour une longue aventure. Nous changerons 3 fois de roues, casserons le support d’un amortisseur et passerons 5 rivières en bac. Il nous faudra 12 heures pour arriver à Tamatave. J’ai un peu mal au « cul » mais j’aime toujours autant ces voyages en taxi-brousse où il se passe toujours quelques choses d’imprévu, où tu as le temps d’admirer les paysages et avoir un échange toujours sympa avec tes compagnons de voyage. Je retourne à l’« Hôtel National », prends une bonne douche, fais sécher mes vêtements lavés, encore trempés, et vais manger au « Zoréol ». Ce voyage fantastique aura duré 29 heures au total. Je pense rester toute la journée de demain à Tamatave pour essayer de voir Doudou et la petite fille de Patrick. Je téléphone à Rivo pour lui annoncer que je ne serai de retour sur Tananarive que mardi en fin d’après-midi afin de leur faire un petit coucou avant de prendre l’avion le lendemain.

Lundi 6 juin 2005

A Tamatave

Bye bye la France et à l'année prochaine !

C’était aujourd’hui que mon billet de retour pour la France expirait avec la compagnie « Corsair » : by by la France et à l’année prochaine…

Petit déjeuner sympa sur le Bazard « B » et je prends un pousse-pousse pour aller voir si Doudou est dans les environs du port fluvial. Arrivé là bas j’aperçois Vinch, son ex-matelot (puisqu’il a donné sa démission), qui me dit que Doudou est parti faire un chargement de bois avec son bateau mais qu’il doit rentrer aujourd’hui. Je lui laisse un message qui lui sera transmis.

Je file donc voir la famille de Patrick pour leur donner des nouvelles de celui-ci et prendre des photos de sa fille qu’il n’a pas vu depuis sa naissance il y a un mois. Je suis accueilli comme un « Roi ». Après deux heures passées ensemble, je retourne au centre ville pour faire développer les photos que je leur remettrai le soir accompagné de Doudou que j’ai retrouvé à mon hôtel à 18h00 (retrouvailles chaleureuses). De retour dans la maison des parents de Patrick, je leur fais voir toutes les photos prises avec mon numérique en les projetant sur leur télé. Toute la maison est ébahie !!... Ils sont contents de voir en « live » Patrick qu’ils n’ont pas revu depuis Noël. Ils m’ouvrent un THB et m’offrent une omelette que je partage en apéritif (un moment inoubliable). Je passe le reste de la soirée en jouant au billard avec Doudou + pizza.

Je n’oublierai jamais tout ce petit monde !!.

Mardi 7 juin 2005

En route pour Tananarive

Bye bye la France et à l'année prochaine !

Levé 7h00 + petit déjeuner sur le Bazard « B » de Tamatave (café + pain brioché + salade de fruits).

8h00 : je me dirige vers la gare routière car j’ai réservé, hier, une place dans un taxi-brousse pour 8h30 (à quelle heure partira-t-il ??...). Arrivé à la gare routière je vais trouver le chauffeur d’un taxi-brousse 4x4 qui part pour Mananarave, via Sahasoa, afin qu’il remette en passant, un courrier qui contient une lettre de ses parents, la photo de sa fille ainsi qu’une photo « souvenir » de Pascal, Patrick et moi-même dans la réserve forestière.

9h00 : départ pour Tananarive.

16h30 : arrivée à Tananarive (sans encombre et sous le soleil).

18h00 : arrivée à l’hôtel « Le Manoir Rouge » à Ivato où je retrouve Patrick, le patron de l’établissement (1 heure ½ pour faire 20 km, c’est comme à Paris les embouteillages de Tana mais avec encore plus de pollution).

Ce soir je ne reverrai pas Rivo et sa famille car je leur ai téléphoné pour leur dire que j’étais arrivé mais ils avaient un petit ennui de santé avec leur cadet (ce sera pour ma prochaine venue à Madagascar…). Je passerai la soirée avec des français qui viennent d’arriver, à qui je passe quelques infos (ils ont eu un problème d’atterrissage à Mada dû au brouillard (très rare !...) et ont fait une escale à la Réunion avant de revenir sur Madagascar).

 

Mercredi 8 juin 2005

Décollage pour le Kenya

AU REVOIR MADA (Veloma)

1 mois déjà !... que le temps passe vite à Madagascar, même s’il n’existe pas ici…

8h00 : debout.

9h30 : enregistrement des bagages et en attendant que l’avion d’Air Mauritus arrive, je prends un jus de pomme et une tarte à l’ananas au bar de l’aéroport. Je ne rentrerai dans la salle d’embarquement qu’après avoir vu mon avion atterrir car en 2001 mon avion avait du retard et nous avions été bloqués pendant 4 heures dans la salle d’attente sans pouvoir sortir. Si c’était le cas je retournerai au « Manoir Rouge ». Ce ne sera pas nécessaire car il vient d’atterrir (il est 9h50, mon vol est prévu à 10h35).

10h15 : je piétine une dernière fois le sol malagasy que je quitte le cœur gros tout en sachant que je reviendrai l’année prochaine (cette fois pour le business).

10h35 : départ.

AU REVOIR MADA (Veloma)