timbre

Ethiopie







Samedi 11 juin 2005

Arrivée en Ethiopie

Mais quelle heure est-il ?

11h00 : j’ai mon tampon d’entrée en Ethiopie (chic, chic !!!).

En fait il est 5h00 du matin en Ethiopie car la première heure commence à 6h00 (heure internationale) chez eux (ça va être compliqué pour les RDV !!...). J’ai bien fait de venir car au poste frontière on me dit que les problèmes à Addis Abeba sont terminés et que je peux échanger ( au noir) mes shillings Kenyans pour des Birrs (c’est le douanier qui me dit ça). Heureusement qu’il me reste des $ Kenyans ( ~100,00 Euros) car les banques sont fermées aujourd’hui et de plus elles ne changent pas les $ Kenyans (voilà pourquoi le change au noir !...). Je me dirige ensuite vers la gare routière (1 km) pour prendre un bus en direction de Yabello (250 km).

Mes premières sensations sont positives : pas d’arnaque pour le change, les Ethiopiens te saluent sans t’importuner. Enfin je retrouve l’Afrique que je connais et que j’aime.

11h15 : je réserve une place dans un bus qui doit partir pour Yabello à 12h00 (6h00 : heure locale). Je m’installe à une terrasse de café (il n’y a que des hommes : femmes interdites ?) et commande une omelette en attendant le départ qui, je pense, sera retardé (comme toujours en Afrique).

11h55 (ou 5h55 du matin) : on vient me chercher car le bus m’attend. Cette fois-ci c’est moi qui suis en retard (speed les Ethiopiens !!...).

12h00 (6h00 du matin) : départ pour un voyage qui durera 4 heures sur une route sulfatée, à ma grande surprise. Musique à fond, fenêtres fermées (donc très chaud) et bus bondé (les gens sont dans le couloir, assis, debouts, comme ils le peuvent) moi j’ai une bonne place assise… Sur la route ce ne sont pas les lapins qu’on risque d’écraser mais les gazelles (dik-dik), les chameaux, les mules ou les chèvres.

16h00 (10h00 du matin) : j’arrive à Yabello et prends une carriole à cheval pour m’emmener vers le « Yabello Hôtel », à 5 km du village, où je m’installe.

Je ne sais pas encore ce qu’il y a à voir dans les environs, à part le sanctuaire, mais on verra bien !!!...

« Welcome to Ethiopia »

Dimanche 12 juin 2005

Yabello

Une nouvelle amitié est née

Petite grasse matinée qui me fait du bien, un petit déjeuner au soleil et je me mets à faire mon plan de route pour les jours à venir soit :

# Environs de Yabello (2 à 3 jours) :

# Ensuite je partirai vers Konso à 120 km au Nord/Ouest de Yabello pour voir des villages fortifiés (3 heures de route).

# Puis me dirigerai petit à petit vers le Nord via Arba Minch à 3 heures de route de Konso pour voir le lac Chamo et le parc national de Neschisar.

Joli programme !!...

J’ai à peine fini de construire mes prochaines visites qu’on me présente Mohamed qui me propose de visiter le village. Il veut aussi me présenter un de ses copains « guide » qui pourrait me faire visiter la région. J’accepte et nous voilà partis pour une visite guidée :

1) Visite à pied du village de Yabello où il me présente tout le monde (et il en connaît du monde)

2) Il m’invite chez lui (une petite pièce) et me laisse là tout seul car c’est l’heure de la prière (il est musulman) puis revient avec 2 coca + 2 paquets de gâteaux. Ça change : cette fois-ci c’est à moi que l’on offre l’hospitalité sans demander aucune contrepartie. Je suis confus car je sais que Mohamed ne gagne que 300 Birrs par mois ( ~ 30,00 Euros) dans la société qui l’emploie (fret de chèvres et de moutons…) et qui loue pour 70 Birrs/mois sa minuscule pièce (encore un moment inoubliable et chaleureux !...). Puis nous allons à la recherche de Ahmed, son pote « guide », que nous trouvons en peu de temps. Le contact passe tout de suite et nous sautons tous les trois dans un taxi qui nous conduira 17 Km plus loin pour une visite à pied du « Sanctuaire » entre 14h30 à 19h30. Longue balade à travers les acacias qui cachent des tas d’animaux sauf des zèbres. Ils sont certainement partis paître plus loin… Nous finirons tous les trois main dans la main. Ça fait un peu bizarre, entre mecs, mais chez les Musulmans c’est un signe d’ amitié ; donc je ne puis refuser. De retour à Yabello, sans qu’ils me réclament quoi que ce soit, je les invite à partager un verre de coca (pas d’alcool) ainsi qu’un dîner Ethiopien (Injera : galette de pâte fermentée puis cuite à base de tef, agrémentée de plats en sauce et de légumes que l’on mange avec la main droite). Bonne journée qui finit bien. Une amitié est née.

Demain matin je dois retrouver Ahmed qui me guidera vers les puits de Borana puis la collecte du sel à El Soda où nous devons dormir pour revenir mardi à Yabello . Là nous retrouverons Mohamed qui doit reprendre son boulot lundi matin.

 

Lundi 13 juin 2005

El soda

Un panorama inoubliable

Je me lève à 6h30 car nous avons RDV à 7h00 avec Ahmed. Je me prépare tranquillement, prends mon petit sac à dos et je laisse mes autres affaires à la réception pour lesrécupérer mardi.
9h00 : Je n’ai toujours pas vu Ahmed et m’interroge sur l’ « amitié » qui est née la veille. Serait-il intéressé comme d’autres précédemment cités ? Pourtant je les sentais sincères et ne croyais pas me tromper.
9h15 : Ahmed pointe son nez !... (Ouf, je suis soulagé). Avec un grand sourire aux lèvres il me dit qu’il ne s’est pas réveillé et qu’il est vraiment confus pour ce retard.
9h30 : Nous montons dans la benne d’un camion Isuzu (camion de marchandises que tu prends à la place du bus quand celui-ci n’arrive pas et que tu payes à peu près au même tarif) et les cheveux aux vent nous nous dirigeons vers El Soda (une grosse tortue de terre, allongée sur le bitume, rentrera sa tête lorsque nous la croiserons).
10h30 : Le chauffeur s’arrête au croisement d'un chemin de terre que nous prendrons à pied une heure durant après avoir acheté des gâteaux secs et des macaronis pour notre dîner. En chemin, dans la savane, nous croiserons des gazelles ainsi que deux chacals.
11h30 : Au croisement d’un chemin, un Isuzu fait son apparition et nous conduira à El Soda 10 km plus loin.
Petit village tranquille où nous prenons une collation. Puis Ahmed me demande de le suivre afin de voir la collecte des dépôts alcalins. Nous ne faisons que 50 mètres et je suis déjà subjugué par ce que je découvre devant moi : le cratère d’un ancien volcan avec un lac salin en son milieu. Spectacle magnifique !! Je sors mon appareil photo afin d'immortaliser cet instant et avant d'avoir eu le temps de déclencher, j’entends des cris derrière moi (Stop ! Stop !) En fait un droit de 50 Birrs m’est demandé pour photographier ce site (business oblige !!...). Je m’acquitte de ma dette et fige enfin ce moment. Au fond du cratère nous apercevons des fourmis ; ce sont des hommes qui collectent le sel en plongeant au centre du lac, à 6 mètres de profondeur, nus pour certains. Nous mettrons ½ heures pour les rejoindre et 1 heure pour remonter vers le village, accompagnés des ânes chargés du sel noir (pour les animaux). Nous sommes exténués par ce périple et n’aimerions pas être à la place des villageois qui font ce travail harassant tous les jours. On me donne mon reçu pour la « taxe photos » (un peu tard !...) datée du 06/10/97 ? (En effet l’Ethiopie a un calendrier de 12 mois égaux de 30 jours et un 13ème mois de 5 ou 6 jours les années bissextiles) et Uka Duba voit Ahmed, son ami, et nous invite chez lui afin de boire un verre. Les heures passent, en bavardant nous partageons avec la famille d’Uka Durba nos macaronis sauce tomate, gâteaux secs et serons hébergés chez eux pour la nuit, couchés sur une paillasse à même le sol dans la pièce commune à côté de la pièce réservée aux quatre moutons de la maison (dure, dure encore cette nuit !...).

 

 

Mardi 14 juin 2005

Yabello

Pas de change possible !

La maisonnée (parents et 5 enfants) se réveille à 6h00 avec le soleil (nous aussi !!...). Un peu fatigués car nous nous sommes couchés assez tard, après avoir joués aux marionnettes avec le petit Abdou, au UNO avec les grands et écouté chacun à son tour de la musique sur mon MP3. Nous nous sommes grattés toute la nuit mais n’avons pas de bouton sur le corps (quelle mouche nous a piqués ?).
Je laisse une obole à Uka Duba pour sa gentillesse et son hospitalité et Ahmed et moi repartons, nos sacs sur le dos, pour 15 Km de marche sur un chemin de terre avant de retrouver la route goudronnée ; le tout sans manger. Arrivés au même croisement que la veille, un « Isuzu » nous prend sur son dos (nous avons vraiment beaucoup de chance…) puis nous laisse sur la route bitumée où nous embarquerons, quelques minutes plus tard, dans un bus qui nous laissera une heure après à destination : Yabello. Je récupère mon GROS sac à dos et change de guest-house (moins chère). Je vais à la banque pour avoir quelques Birrs supplémentaires, car il ne m’en reste plus beaucoup, et à ma grande surprise on me dit qu’ici il n’y a pas de change et qu’il faut que je me rende à la capitale ou que je retourne à Moyale (frontière Kenya) qui se trouvent à 1 ou 2 jours de route (Mince !... Que faire ?...). Dépité, je retourne dans ma chambre pour me reposer un peu et réfléchir sur la suite à donner à cette affaire. Je n’ai pas le temps d’arriver à la guest-house « Green Hôtel » que le directeur de la banque m’interpelle et me dit qu’il peut faire du change au noir. J’accepte, malgré le taux de change peu avantageux qu’il me propose (businessman !), car je suis coincé au fin fond du Sud de l’Ethiopie que je ne veux pas quitter pour le moment. En effet, je n’ai pas vu et entendu les chants de remontée des eaux à Dubluk, car comme il n’a pas plu depuis quelques temps, les villageois ne le font pas. Qu’à cela ne tienne, Ahmed doit m’emmener dans un autre village de sa connaissance pour voir ce spectacle. La journée se passera tranquillement au détour du grand marché du « Mardi », d’un peu de repos dans ma chambre en attendant de revoir ce soir notre ami Mohamed qui nous a manqué. Nous le retrouverons à 20h30 alors que nous mangeons avec Ahmed dans un boui-boui. Cela fait 1 heure ½ qu’il nous cherche car nous ne lui avons pas dit dans quelle guest-house j’étais descendu. Je lui dis qu’il était facile de me retrouver dans son petit patelin car j’étais le seul blanc, ici, et que forcément les gens m’avaient vu. Le détective, qu’il est, avait bien questionné les villageois qui lui répondaient « qu’ils m’avaient bien aperçu à tel endroit et tel moment » mais la piste était longue en passant par la matinée, l’après-midi puis enfin la soirée que nous passerons tous les trois, heureux de nous retrouver.


Mercredi 15 juin 2005

Yabello

Mon fils Ahmed

Que la nuit fut bonne et réparatrice !...
Vers 9h00 Ahmed vient me rejoindre et nous prenons notre petit déjeuner ensemble dans une petite gargote. Après renseignements auprès des locaux, inutile de se déplacer dans un village des alentours pour voir la remontée des eaux des puits et entendre les chants qui accompagnent ces travaux. Car par manque de pluie, il n’y a de l’eau nulle part . Tant pis, nous flânerons dans Yabello toute la matinée jusqu’à 12h00, heure fatidique pour notre « petit » Ahmed… C’est l’heure d’aller au collège !!
Et oui, en discutant avec mes compères, hier soir, nous parlons d’âge : Mohamed, qui travaille, a la trentaine. Mais mon « guide » à qui je donnais 20 ans n’en a que 16 !! (hyper mûr pour son âge …). Aujourd’hui c’est le jour de l’examen de fin d’année qui débouche sur les vacances scolaires de 3 mois « notes de musique L’heure de la sortie, ie…C’est le meilleur moment de l’année notes de musique ». De ce fait Ahmed, que j’appelle dorénavant « my son », est libre comme l’air et m’a demandé de rester avec moi jusqu’à la capitale, Addis Abeba, pour me servir de « guide », et dans ce domaine il se débrouille très bien. Après mûres réflexions, j’accepte qu’il m’accompagne en lui payant gîte, couverts et déplacements. Il est heureux comme un pape car il veut voir des parcs ou réserves qu’il ne connaît pas. Arrivé à la capitale, je lui paierai son voyage afin qu’il retrouve ses parents qui habitent à 200 km au Sud d’Addis Abeba. J’ai donc adopté, pour quelques jours, un fils « black » qui me fait penser à mon neveu, Jonathan, qui a le même âge (en beaucoup moins mature) et qui est en permanence dans mes pensées.
En attendant le retour de mes deux compères je passe « doucettement » l’après-midi en flânant dans le village après une petite sieste… Si Internet existait, ici, j’aurai pu donner des nouvelles à mon entourage qui doit s’inquiéter car je n’ai pas eu de contact depuis le 08 juin au Kenya en leur demandant ce qu’ils pensaient des problèmes politiques en Ethiopie. De ce fait, ils ne savent pas où je suis puisque je suis parti précipitamment le lendemain. Je ne pourrai leur écrire que dans 5 ou 7 jours lorsque je serai à Arba Minch (plus au Nord).
A 18h00 je vois Ahmed tout souriant : Il a réussi son examen de fin d’année !... Nous fêtons ça au Coca Cola et attendons toute la soirée notre ami Mohamed qui ne montrera pas son bout de nez (pourquoi ?). J’espère le voir demain matin avant notre départ pour Konso avec « mon fils » : Ahmed.

 

 

Jeudi 16 juin 2005

Yabello

Faux départ pour Konso

 

A 8h30 Ahmed vient me chercher et me dit qu’il y a un « Isuzu » qui part ce matin pour Konso. Il a eu des nouvelles de Mohamed qui a été retenu dans un autre village pour le business (je ne verrai donc pas mon ami avant mon départ : Dommage !!). En prenant notre petit déjeuner, dans une case près du camion qui doit partir à Konso, Ahmed m’informe qu’il est convoqué au poste de police, demain matin, pour un rapport sur une bagarre qu’il aurait eu, quelques temps auparavant, et qu’il me rejoindrait demain après-midi. Les flics l’ont cherché toute la soirée, hier soir… Le camion devrait partir vers 10h00. Je fais quelques emplettes (bananes, pain, samousas et des œufs frais que je donne à cuire dans une cuisine de fortune).
Il est 13h00 et nous partons enfin !... je voyagerai les cheveux au vent en espérant qu’il ne pleuve pas comme cette nuit (1ère pluie en Ethiopie). Fausse alerte, le camion fait demi tour, nous redépose et ne repartira que demain matin (pourquoi ? Je ne le saurai jamais). Quatre heures d’attente pour rien : j’aimerai bien quitter ce patelin.
En me baladant dans les ruelles je vois un « point téléphone ». J’en profite pour téléphoner à mes parents pour leur dire où je me trouve. Ma P’tite Mère me répond, heureuse de m’entendre malgré la mauvaise réception. En repartant, réjouis d’avoir rassuré la famille, je rencontre un ami de Mohamed qui me dit qu’il ne travaille pas cet après-midi et qu’il est chez lui. Je me rend donc à son domicile et le trouve chez son voisin qui m’invite à boire le thé dans la salle commune où se trouve une quinzaine d’hommes qui m’accueillent chaleureusement. Au bout de dix minutes, ils se mettent tous à prier. Je sors discrètement et Mohamed m’expliquera, plus tard, que son voisin a perdu sa femme, hier, et qu’ils priaient pour elle. Puis il m’emmènera dans les hauteurs de Yabello (endroit « peace and love ») où nous passerons un agréable moment. Nous retrouverons Ahmed pour le dîner, qui ne savait pas que je n’étais pas parti, et Samuel, un touriste israélien, qui arrive de Konso et qui me donne des tuyaux.

 

 

Vendredi 17 juin 2005

De Yabello à Konso

Un départ difficile

 

# 6h30 : Debout là dedans, il faut quitter ce trou…
# 7h00 : Avec un bon café dans le ventre j’espère trouver un moyen de transport pour atteindre, Konso aujourd’hui. Je me poste sur la place des RDV pour tous les transports. Ahmed me rejoint à 8h00 et me dit qu’il y a un bus qui doit partir maintenant.
# 8h45 : Toujours pas de bus en vue. Je saute sur une charrette à cheval et demande au cocher de m’emmener sur la route de Konso (je laisse là Ahmed, j’en ai marre de poireauter !!...). J’espère que j’aurai de la chance et que l’auto-stop marchera, bien qu’il y ait peu de véhicule qui emprunte la piste en direction de Konso. Je resterai planté au bord de la route pendant cinq heures.
# 13h45 : Je fais le sens inverse, en charrette à cheval, et arrive à la station routière où le bus attend patiemment ma venue. Il s’est rempli et le moteur commence à chauffer.
# 15h00 : Enfin le départ. Je suis fatigué de ne rien faire et surtout d’avoir répondu durant mes cinq heures d’attente, toujours la même chose, aux mêmes questions que les élèves de l’école, à côté de laquelle je faisais du stop, me posaient : « where do you come from ? » ; « where do you go ? » ; « what’s your name ? ». Car pendant cette longue attente, ça n’a été qu’un va et vient de jeunes écoliers à qui on ne doit inculquer l’anglais qu’avec ces trois questions.
Mes quatre heures de route m’ont redonné le moral malgré la fatigue du voyage sur une piste sinueuse et poussiéreuse. Je préfère réellement être secoué pendant des heures que de rester à ne rien faire car lorsque l’on est dans un véhicule il se passe toujours quelques choses à l’intérieur comme à l’extérieur.
# 19h00 : Ca y est, j’y suis : à Konso.
A peine mis le pied à terre, qu’un jeune garçon m’aborde et me propose ses services de « guide ». Il s’appelle Gapeno (dire Gapino). Je lui donne RDV dans une heure afin de m’installer dans ma guest-house, avec douche dans ma chambre. Depuis le départ de Madagascar, je n’ai pas pris de « vraie » douche (celle-ci est froide mais quant même ça fait du bien).
# 20h00 : Je retrouve Gapeno, accompagné d’un autre « guide » Bereket (dire Brekète), leur paye un verre et nous parlons affaires pour la visite de la région sur les 4 à 5 jours à venir. Nous faisons un plan d’action ensemble et je leur précise que, si « mon fils » me rejoint, je ne partirai pas avec eux. Mais j’ai l’intuition qu’Ahmed ne viendra pas car il a trouvé une nouvelle copine, hier, et je pense qu’il a plus d’intérêts à rester avec elle que de passer des vacances avec « son père »…
# 22h30 : Bonne nuit, ciao et à demain.

 

 

 

Samedi 18 juin 2005

Autour de Konso

Bon anniversaire Bernard !!

A 8h30, après le breakfast, Gapeno me retrouve, dans le village. Nous sommes sur le point de partir lorsque j’aperçois un touriste (le deuxième). Nous nous saluons et comme de coutume la première question que nous nous posons simultanément est :
« where do you come from ? ».
« I’m French ! » me répondit-il.
« Tu peux me parler français… » lui rétorquai-je. (Ça fait du bien de ne plus parler qu’anglais …).
Il s’appelle Florian et voyage accompagné d’Afework, un guide, qui parle un peu le français. Nous décidons de nous revoir ce soir. Eux partent pour un marché qui se trouve 18 km plus loin et Gapeno et moi nous dirigeons, à pied, vers le village de Dekatu, 3 km après Konso. Je passerai une bonne journée en visitant un autre village où se tient le marché de viande (6 zébus tués sur place et vendus immédiatement). J’ai assisté à l’achat d’un d’eux (avant d’être abattu) et la transaction c’est montée à 1 470 Birrs (~ 150,00 Euros). Puis nous avons bu un café délicieux (tout un art : la préparation) chez la mère de Bekeret qui nous a accueillis très gentiment. Le soir, je retrouve et dîne avec Florian et Afework et nous décidons de continuer la route ensemble pour une dizaine de jours jusqu’à Addis Abeba. Je suis désolé pour Bekeret et l’en informe. Nous ne partirons pas ensemble et il n’en m’en tient pas rigueur. Je lui fais voir les photos que j’ai prise de sa famille : il est enchanté.
Toujours pas d’Ahmed en vue !...

 

 

Dimanche 19 juin 2005

En route pour Waito et Turmi

la beauté des jeunes filles Tsaimay

 

5h30 : debout, car j’ai rendez-vous avec Florian et Afework à 6h00 et mon sac à dos n’est pas bouclé.
Tout le monde est prêt à l’heure mais nous ne partirons pour Waito qu’à 10h00 lorsqu’un bus a daigné passer. Nous n’arriverons, à destination, que deux heures ½ plus tard (90 km) et ne verrons pas le marché qui est terminé. Mais le paysage de montagnes que nous avons traversé était magnifique et nous sommes maintenant, dans la vallée du Rift africain. Nous nous installons dans un endroit charmant pour grignoter quelques choses et allons visiter le village d’à côté accompagnés de jeunes filles Tsaimay dans leurs costumes colorés. Elles nous font rentrer dans leurs cases et nous découvrons leur façon de vivre. Les autres membres du village (hommes et femmes) sont aux champs ou sur un marché voisin. Je suis admiratif devant leur parure de colliers multicolores et leurs bracelets multiples aux avant-bras ainsi qu’aux bras (plus elles en ont, plus elles sont riches). Leurs habits sont aussi beaux qu’elles sont belles. Certaines sont torse nu. Ensuite nous visitons le village de Waito et nous asseyons plusieurs fois sur le seuil de certaines cases pour discuter avec les occupants qui nous accueillent, pour certains, avec de la bière locale (c’est quelque chose !!...).
A 17h00 nous jouons aux cartes en attendant qu’un véhicule nous emmène vers Turmi (~ 1 heure ½ de route). Nous serons pris à 18h45 par un « Isuzu » et voyagerons sur le toit pendant 4 heures, au clair de lune, en écoutant Bob Marley sur mon MP3.

 

 

Lundi 20 juin 2005

Le marché de Turmi et vers Dimeka

La belle histoire d'Afework.........Bon anniversaire Flo !!

Nous nous couchons à 1h00 du matin après avoir mangé nos spaghetti et dansé sur de la musique « Afro » avec quelques fêtards. Le réveil sera donc tardif, mais comme nous sommes déjà à Turmi nous ne raterons pas, cette fois-ci, le marché. Heureusement car ce que nous allons voir est incroyable. Les Hamers sont réunis sur le marché pour vendre leurs produits (café, poudre de terre rouge (produit de beauté), beurre, colliers, encens…) mais surtout pour discuter, prendre des nouvelles et parader dans leurs costumes, hauts et en couleurs. Après le marché ils pourront, avec leur gain de la journée, finir au bar du coin en sirotant une boisson à base de miel (non alcoolisée) ou un Haraki (alcool très fort). Un « spectacle » inoubliable que nous venons de découvrir.
Ensuite, Afework nous dégote un « Isuzu » qui part pour Dimeka, 30 km plus loin. Nous verrons, sur la piste que nous empruntons, des babouins (hier soir c’était un loup). Ces voyages en camion sont toujours des safaris !... Cool l’après-midi : nous mâchons du « Khat » (feuilles qui te font un peu planer et légales en Ethiopie) et visitons le village (demain sera jour de marché…). En fin d’après-midi nous allons dans un village Hamer proche de notre site. En chemin nous faisons un volley-ball avec les jeunes du village et reprenons notre route, accompagnés d’un ami Hamer d’Afework qui s’appelle Mama. Celui-ci nous emmène dans son village et nous fait rentrer dans une case entourée de chèvres. Là se trouve un couple et leurs enfants assis autour du feu sur lequel mijote une marmite. Cette hutte appartient au fils du chef de la tribu. Nous resterons une heure, avec eux, à boire le café qui était la boisson dans la marmite (eau + l’écorce de la graine de café : très fade). Pendant ce « Grand Moment » Afework me narre son histoire personnelle. En fait, il est né dans cette tribu, donc il est Hamer lui aussi. Un des rites de cette ethnie est que lorsqu’un enfant a les dents du bas qui poussent avant celles du haut, il est rejeté du clan. On le mène en haut de la montagne pour le pousser de la falaise et le tuer. Pour Afework, tout c’était bien passé, ses dents du haut étaient arrivées au bon moment mais à l’âge de 8 ans il tombe en jouant au football et se casse une incisive de la mâchoire supérieure. A ce moment là, le Chef du village décide de le rejeter de la tribu puisqu’il a plus de dents, maintenant, sur la mâchoire inférieure. Sa mère l’emmène donc en haut de la montagne accompagnée de quelques hommes du village qui le pousseront dans le vide, et qui repartiront ensuite chez eux. La mère d’Afework, en pleurs, ira récupérer son fils quelques mètres plus bas. Il n’est pas mort !! Elle le portera dans ses bras et s’enfuira loin du village. Le long de la route, un véhicule s’arrête. A bord, un français qui les prendra en charge, fera soigner Afework à l’hôpital, donnera de l’argent pour que sa mère puisse se loger et se nourrir à Addis Abeba, rentrera en France et durant toute la scolarité d’Afework lui transmettra de l’argent tous les mois.
Belle histoire que la sienne, il est né sous une bonne étoile !!
Personne, dans le village, ne sait qu’il s’en est sorti (sauf son ami Mama). Il en parle, ce soir, au fils du Chef qui se rappelle de lui et qui est surpris de le revoir. De se retrouver dans son village natal, Afework est très ému et se met à pleurer dans la pénombre de la case (que d’émotions). Notre hôte nous montre la blessure, à la lèvre, d’un de ses fils qui s’est battu la veille, avec une de ses camarades. Nous lui disons que nous l’emmènerons, demain, au dispensaire qui se trouve dans le village de Dimeka et que nous paierons les soins car je ne peux pas faire grand chose avec ma pharmacie personnelle que j’ai sortie ce matin, par deux fois, pour soigner une jeune fille Hamer et un adolescent à Turmi. Nous saluons nos hôtes et Mama nous conduit dans la case de sa mère qui nous offre l’hospitalité et nous sert à manger dans des calebasses (c’est très bon, mais un peu bourratif…). Après dîner, nous sortons de la case et ils nous apprennent à danser car ce soir il y a la « Grande » danse du village (un jour sur deux) qui permet aux garçons de choisir la fille avec laquelle il passera la nuit (bien que mariés, un homme peut coucher avec la femme d’un de ses amis). En entendant nos chants quelques personnes s’approchent de notre groupe et se mêlent à nos pas. Un des hommes du village nous dit de le suivre jusqu’à sa case pour partager, avec sa famille, la boisson chaude locale (miel et eau bouillie). Nous resterons un bon moment, avec eux, autour du feu.
Quelle chance j’ai eu de rencontrer Afework qui m’offre ces moments inoubliables.
Merci à tout ces villageois de nous avoir ouvert leurs cœurs…
Nous laissons ces gens à leur fête et allons faire de beaux rêves.

 

Mardi 21 juin 2005

Dimeka

Mais où sont les babouins ?

 

A 9h30 nous emmenons notre blessé, d’hier soir, à l’hôpital. Nous laissons 25 Birrs au médecin et donnons 10 Birrs au fils du Chef du village Hamer pour les médicaments à acheter. Nous prenons, ensuite, notre petit déjeuner et partons dans la brousse pour essayer de voir des babouins (pas de chance nous rentrerons bredouille). De retour au village de Dimeka, devant notre guest-house, les habitants des villages Hamers des alentours s’attroupent sur le marché où je m’imprègne des odeurs et des couleurs en m’asseyant au milieu d’eux, d’où j’écris ces quelques lignes. Certaines personnes, d’hier soir, me reconnaissent et viennent me saluer. Heureusement que c’est eux qui viennent vers moi car je ne saurai les différencier… Me retrouver au milieu de ces palabres, c’est un enchantement.

La fin de la journée se passera dans le village, d’hier soir, à les regarder danser et être amenés à danser avec eux (notre façon à nous de faire la fête de la musique !...).

 

Mercredi 22 juin 2005

Key Afer

Poterie, volley, chant et danse

6h00 on se lève car un « Isuzu » doit nous prendre pour nous emmener à Key Afer, 7O km plus au Nord. Nous ne partirons qu’à 9h45. Entre temps nous avons eu le temps de prendre plusieurs petits déjeuners !!... Nous serons secoués comme des pruniers dans la benne du camion pendant 3 heures en nous entrechoquant avec les 40 passagers (entrecoupé d’un embourbement dans une rivière asséchée). Nous visiterons le village de Key Afer, après une petite sieste, pendant l’après-midi. Entre autre, nous verrons la fabrication de jarres en terre, faites à la main bien entendu, jusqu’à leur cuisson dans un brasier de bois. Celles-ci seront vendues sur le marché de demain (voilà pourquoi nous nous sommes arrêtés ici), par la tribu des Banas, où se retrouvent aussi les ethnies Ari et Hamer. Pour terminer notre petite excursion du jour nous grimperons sur le rocher du « Roi » pour voir le panorama des montagnes qui nous entourent. En redescendant vers notre guest-house nous trouverons une école où les adolescents sont en train de jouer au volley-ball. En nous apercevant, ils nous invitent à faire une partie. Bien entendu, nous accepterons et frapperons la balle durant 1 heure sous les applaudissements et les fous rires de tout le collège. Après manger, nous nous installons au bar du coin en buvant un coup avec les Banas, Aris et Hamers qui sont présents dans leurs habits traditionnels et qui nous font chanter et danser comme des fous.

 

Jeudi 23 juin 2005

de Key Afer à Jinka

mes sandales feront-elles le tour du monde ????

 

Petite matinée tranquille : nous allons rendre visite au forgeron du coin à qui Afework commande un couteau de cuisine qu’il fera en ½ heures sous nos yeux avec son matériel rudimentaire (Afework oubliera son couteau dans la guest-house lorsque nous partirons : soit dit en passant !...). Ensuite nous irons sur le marché qui ne sera pas très intéressant car les Hamers ne se sont pas déplacés en masse car en ce moment ils cultivent le maïs et n’ont pas besoin de grand-chose pour se nourrir. De ce fait, il n’y a pas beaucoup de monde mais trouvons notre bonheur avec des bananes, mangues, avocats, fruits de la passion et des citrons que je prépare en salade de fruits, arrivés dans nos chambres.

12h00 nous sautons dans la benne d’un gros camion qui cassera 1 heure plus tard en bord de route.

14h00 un camion rempli de pierres nous prend sur son toit en direction de Jinka. Nous serons stoppés par la police, 4 Km avant la ville, qui nous fera descendre et continuer à pied avec mon gros sac à dos. 2 Km avant d’arriver, nous louons des vélos avec lesquels nous arriverons à bon port. Nous prenons un bon jus de fruits frais (le premier) et je fais réparer mes sandales au bord de la route car elles en ont bien besoin (feront-elles le tour du monde)

 

 

 

Vendredi 24 juin 2005

Jinka

Toujours aussi accueillants ces ethiopiens

Cette matinée sera consacrée à la visite du Muséum de Jinka qui se trouve dans les hauteurs de la ville. Visite intéressante consacré aux rites et croyancesdes diverses ethnies du Sud/Est de l’Ethiopie. En redescendant, nous voyons quelques huttes Aris qui sont joliment peintes de fresques et entourées de coquets jardinets. Une odeur de pain chatouille nos narines. Une femme fabrique son pain dans son jardin en le faisant cuire dans des feuilles de bananiers sur des braises ardentes. Elle nous fait signe de venir et nous invite chez elle à le goûter (très bon ce pain tout chaud) accompagné de bananes. Plus loin, nous serons interpellés par une famille qui nous invite à partager le café qu’ils sont en train de déguster (toujours aussi accueillants les Ethiopiens).

Après notre déjeuner de riz épicé (c’est jour de jeûne, aujourd’hui, comme le mercredi : pas de viande) nous faisons une petite sieste avant d’aller voir un autre village Ari, 4 Km plus loin. Là, les villageois, nous voyant passer sur les petits chemins traversant leur village, nous invitent, pour certains, à franchir le seuil de leur case peinte afin de passer un petit moment avec nous, ce qui change leur quotidien.

Nous ferons le retour en mastiquant du « kath »…

 

 

Samedi 25 juin 2005

Le marché de Jinka

Une débauche de couleurs

Aujourd’hui c’est le « Grand marché » à Jinka . Nous devrions voir toutes les ethnies du coin dont les Mursis qui font 100 Km à pied pour venir jusqu’ici vendre leurs produits, faire des emplettes et prendre des nouvelles fraîches. C’est le plus grand marché que j’ai vu jusqu’alors. Il y a même un marché pour vendre les animaux : buffles, chevaux, ânes, chèvres, coqs… Hamers, Aris, Jinkas, Konsos et quelques Mursis se mélangent dans une farandole de couleurs. Nous ne rencontrerons qu’une seule femme Mursi qui se reconnaît grâce à sa lèvre inférieure pendante dans laquelle elle met une rondelle qui forme un plateau. Les hommes Mursis sont tous munis d’un bâton, torses nus et font plus guerriers que ceux des autres tribus.

Dans l’après-midi, je trouve enfin un cybercafé qui fonctionne. Je n’ai pas pu regarder mes mails depuis le 08 juin à Nairobi. Ma boite est pleine à craquer et ne peut plus recevoir de message depuis le 21 juin. Je supprime quelques messages de personnes que je ne connais pas

(rien qu’un quart d’heures pour ça !!...) et n’ai même pas le temps de lire les autres que la communication est déconnectée. Je verrai un autre jour ce que vous me racontez, mes amis et famille, de France et d’ailleurs… à bientôt.

 

 

Dimanche 26 juin 2005

En route pour Arba Minch

Lacs et arbres saucissons

 

4h45 : debout tout le monde !

Nous devons prendre un bus à 5h00 pour Arba Minch (traduction : les 40 sources). Nous démarrerons à 6h00, le car plein. Celui-ci se videra petit à petit, donc nous avons de plus en plus de place, ce qui me permet de prendre toute la banquette arrière pour dormir ou plutôt me reposer car la piste est très cahoteuse et nous faisons des bonds. Il y a même un passager qui s’est blessé en retombant sur son siège lequel a pincé son mollet et ouvert les chairs. Je ne peux rien faire avec ma trousse à pharmacie car il faudrait des points de sutures. Nous nous arrêterons dans un dispensaire, 1 heure plus tard, pour qu’il puisse se faire soigner et reprendre la route avec nous. Nous atteindrons Arba Minch à 15h00, ville entourée de deux lacs, après avoir traversé une région très agricole. Il y a même des arbres « saucissons ». En effet, sont accrochés aux branches, des tubes tressés qui font offices de ruches. Quelques fois 10 sur le même arbre…

En fin d’après-midi nous grimperons sur les hauteurs de la ville afin de contempler les lacs et le paysage montagneux qui nous entoure. Nous y resterons jusqu’à la tombée de la nuit pour écouter les bruits de la forêt épaisse que nous dominons. Certains animaux s’endorment, d’autres s’éveillent (oiseaux, babouins, grenouilles…). En redescendant nous nous arrêtons chez la mère d’Afework pour la saluer.

 

 

Lundi 27 juin 2005

Les 40 sources

Babouins, hippopotames et crocodiles

Ce matin nous louons des vélos afin d’aller dans le parc national que nous dominions hier soir. Nous croisons sur notre chemin un groupe de babouins (peut-être ceux que nous entendions hier soir ?) qui, imperturbables, continuent leur route sans se soucier de notre présence. Nous arriverons aux 40 sources, quelques kilomètres plus loin, et regarderons des enfants faire des sauts périlleux dans une piscine naturelle.

Avant de partir faire notre randonnée, j’ai enfin trouvé une banque qui m’échange des Birrs contre des travellers chèques, cette fois à un taux légal !!...

Nous passerons l’après-midi sur la plus haute colline de la ville (encore plus haut qu’hier soir) afin d’admirer le lac Chamo (eau bleue) et le lac Abaya (eau marron) entourés de montagnes majestueuses. Dans ces lacs vivent des crocodiles et des hippopotames. En revenant en ville je joue au billard américain avec des locaux. Bien entendu : je perds !!...

C’est la dernière soirée que nous passons avec Florian qui doit retourner à Addis Abeba pour travailler à la mairie. Il y est, dans le cadre de fin d’études d’ingénieur, pour 3 mois. Ça fait déjà 1 mois qu’il est en Ethiopie et vient de prendre 15 jours de vacances. S’il veut faire un rapport sur son boulot, il a intérêt à s’y mettre maintenant. Je continuerai donc mon voyage avec Afework et nous retrouverons Florian lors de notre passage dans la capitale.

 

 

 

Mardi 28 juin 2005

Lac Chamo - le "crocodiles market"

Bon anniversaire Annick

Aujourd’hui Florian est parti à 5h00 ce matin pour Addis Abeba. Afework et moi-même voulons aller sur le lac Chamo pour voir le « crocodiles market ». C’est le nom qui est donné à cet endroit du lac où se regroupent des dizaines des crocodiles afin de prendre un bain de soleil. Mais cette excursion nécessite une location de véhicule et un bateau à moteur que je préfèrerai louer avec un ou plusieurs touristes afin de partager les frais, mais peu de voyageur il y a… En fouinant dans les alentours, je rencontre Katia, une allemande, qui est ravie de naviguer sur le lac Chamo. Nous nous donnons rendez-vous pour 14h30. Nous allons voir un capitaine de bateau avec qui nous négocions la location de son embarcation et trouverons un taxi collectif qui nous emmènera sur les rives du lac, ce qui n’aura pas été la plus facile des tâches (le tout pour 400 Birrs). En attendant notre RDV avec Katia, je passe quelques e-mails (dont un pour Annick) pendant 30 minutes avant que la ligne ne tombe (encore !!...).

Nous passerons 1 heure ½ sur le lac avec des centaines de crocodiles sur les rives et dans l’eau, des dizaines d’hippopotames, des centaines de pélicans ainsi que des aigles pêcheurs (spectacle fascinant).

Nous finirons la soirée avec Katia et son guide qui partent demain vers le Sud et nous vers le Nord.

Dommage car nous avions un bon feeling !...

 

 

Mercredi 29 juin 2005

d'Arba Minch à Awassa

La peur du gendarme

Après le petit déjeuner, nous quittons Arba Minch à 9h00 avec un minibus (11 places normalement) bondé (23 personnes) en direction d’Awassa qui se trouve plus au Nord (270 Km au Sud d’Addis Abeba). Nous ne roulons que 10 mn et faisons demi tour car le chauffeur a vu que la police faisait des contrôles un petit peu plus loin. Nous revenons donc dans le centre ville et déposons 8 personnes. A 9h30 nous repartons, cette fois-ci pour de bon, et passerons le barrage policier avec seulement 15 personnes à bord !... Une fois les policiers derrière nous, nous embarquerons au fur et à mesure des passagers pour être, en moyenne pendant tout le trajet, 23 à 27 personnes dans le minibus. Il nous faudra prendre trois transports en commun et 9 heures pour arriver à Awassa (1675 mètres d’altitude). J’ai encore vu plein de babouins sur la route (ça devient banal, c’est comme les vaches chez nous !...). Dans cette région les cases sont entourées par des haies de cactus et bordées d’herbe rase, ce qui est très joli.

Après cette journée harassante, nous dînerons dans un restaurant où passe de la musique anglaise (ça fait du bien de changer des 5 titres de chansons éthiopiennes que nous entendons sans arrêt dans les endroits publics, y compris dans les bus… Le chanteur s’appelle Teddy Afro et doit se faire des « couilles en or » !!) et nous coucherons tôt, bercés par la pluie qui tambourine sur le toit de la guest-house (deuxième pluie en Ethiopie, toujours la nuit…).

 

 

Jeudi 30 juin 2005

Awassa

Boire un jus de fruits frais et mourir...de plaisir

Ce matin nous grimpons dans une carriole attelée par un cheval et nous dirigeons vers le lac Awassa. Là se trouve le marché de poissons où il y a pas mal d’ambiance et d’odeurs qui attirent les pélicans, les marabouts ainsi que différents singes. Beaucoup de gens se promènent autour du lac ou font un pique-nique avec la chèvre qu’ils amènent vivante et qu’ils égorgent sur place pour faire un barbecue. Afework loue un bateau à rames et nous faisons un petit tour sur l’eau. Nous reviendrons, à cheval attelé, en ville pour prendre notre déjeuner : samousas, avocats au sucre, lait fermenté et jus de fruits frais au menu (je n’arrête pas, depuis Arba Minch, de boire des jus de fruits frais qui me font mourir de plaisir !...). Ensuite, nous allons sur le grand marché pour nous imprégner de mille senteurs et couleurs, agrémentées par le sourire de toute la population que je croise. Pour finir la journée, nous visitons l’église orthodoxe qui peut accueillir des centaines de fidèles et prenons un thé au gingembre qu’une jeune fille nous apporte à l’ombre d’un arbre sous lequel nous nous relaxions. Nous dînerons dans une gargote (la jeune propriétaire me fait du gringue pour que je la ramène avec moi en France…) et nous coucherons tôt (22h00) car nous partons, demain matin, vers 5h00 pour faire 200 Km vers l’Est en direction de Balé.

Bonne nuit !...

 

 

Vendredi 1er juillet 2005

d'Awassa à Gobo

Une balade dans les nuages

5h00 le réveil sonne, 5h30 nous prenons un minibus où s’entassent 22 personnes, soit le double de sa capacité, pour aller chercher un bus à Shashemene (15 Km) qui nous amènera à Gobo. Durant ce premier trajet, le chauffeur du minibus veut s’arrêter pour prendre d’autres passagers, ce qui m’énerve un peu car je ne vois pas comment ils pourraient s’installer, à part sur nos genoux. Je le dis, haut et fort, en disant qu’ « il ne faut pas nous prendre pour des animaux ». Le chauffeur est surpris par ma réaction et les autres passagers, qui d’habitude sont fatalistes et acceptent tout, m’approuvent. De ce fait, on ne prend pas d’autres personnes mais le conducteur fait la tête. A 6h30 un grand bus nous prend à son bord pour Gobo, qui se trouve à 230 Km à l’Est de Shashemene, où nous arriverons à 16h30. La piste que nous empruntons est très cahoteuse, poussiéreuse et montagneuse mais c’est un voyage magique car le massif du Balé est magnifique. Nous grimpons dans les nuages où nous avons l’impression de voler en regardant le paysage en contrebas (comme dans un avion). Lorsque nous redescendons dans la vallée nous voyons des phacochères, des singes et des nyalas (gazelles endémiques à cornes spiralées). A Gobo nous passerons la nuit pour visiter, demain, les grottes de Sof Amar qui se trouvent 50 Km plus loin.

 

Je pense que certains d’entre vous prennent des congés à partir de ce soir, alors : « bonnes vacances à vous » !...

 

 

Samedi 2 juillet 2005

Une journée à Sof Amar

...et chaud aux fesses !!

Aujourd’hui nous faisons un aller/retour pour Sof Amar. Nous avons de la chance car c’est le « Grand marché » dans ce village et, comme beaucoup de gens s’y rendent, il y a des transports. Sinon je crois que ç’aurait été la galère pour y arriver car la route n’étant pas facile peu de véhicules l’empruntent. Nous montons dans un bus à 7h30, et j’arrive à avoir l’unique place de devant, à droite du chauffeur, qui est la meilleure puisque personne ne peut s’installer à côté de vous (Royale quoi, pour une fois !!). A dix kilomètres de l’arrivée quelqu’un dit que ça sent le brûlé. Le bus s’arrête et le chauffeur soulève le capot du moteur qui nous sépare. Une flamme s’élève !! Tout le monde se bouscule pour descendre. J’en fais de même en faisant un bon en arrière pour que le feu ne me brûle pas les fesses. Arrivé à l’extérieur, je prend la terre de la piste et en asperge le moteur par le dessous du châssis pendant que le chauffeur jette de l’eau par l’intérieur. Il y a plus de peur que de mal. Tout le monde s’en sort sain et sauf. Ce n’était que le démarreur qui a fait un court circuit. Nous le retirons, poussons le car pour redémarrer et remontons tous dans le bus. Nous toucherons au but à 10h30 (j’avais la meilleure place mais j’ai eu chaud aux fesses...). Ici, à Sof Amar il y a 16 kilomètres de grottes avec 7 rivières souterraines. Nous ne visiterons qu’une petite partie pendant 1 heure. L’entrée est majestueuse et l’intérieur très sombre; nous éclairons avec nos lampes électriques en faisant peur aux chauves-souris qui hantent les lieux. Cet endroit est le refuge de plusieurs ermites et on y vient aussi pour prier une fois par an. Si on avait eu un bateau, nous aurions pu parcourir les 16 Km de rivières souterraines…

En remontant au village, le marché s’est animé. Tous les vendeurs sont arrivés avec leurs marchandises amenées par la route, à pied ou à dos d’ânes et de chameaux (qu'Afework voit pour la première fois). Nous ne repartirons que lorsque le marché sera terminé et que le bus de retour sera rempli. En attendant je fais la sieste sur la paillasse d’un bar.

Pour le retour en bus, je réussirai à m’asseoir encore une fois devant (ce n’est pas le même bus donc, normalement, il ne doit pas prendre feu…). Nous ne mettrons que 2 heures pour revenir à Gobo, avec la musique à fond (sur le toit il y a un haut-parleur) que je commence à connaître par cœur. A un arrêt, je me mets debout et commence à chanter et danser sur l’air qui est diffusé sur la K7. Comme je suis devant, tout le monde me regarde ébahi et tout le car applaudit à la fin de la chanson (quel pitre je fais !...). Tout au long de la route nous voyons les gens danser à notre passage puisqu’ils entendent, eux aussi, la musique par le haut-parleur extérieur.

 

 

Dimanche 3 juillet 2005

De Gobo au parc de Balé

Où les boy-scouts sont armés

Nous quittons Gobo à 6h15 par bus en direction de Dinsho, que nous atteindrons à 9h30 et où nous prendrons notre petit déjeuner (Enfin ! car j’ai une faim de loup). En parlant de loup, nous en avons aperçu un sur notre chemin. Il gambadait dans les champs. Après notre encas, nous nous rendons dans le parc de Balé qui se trouve à 1 Km ½ plus haut où nous nous installons dans le dortoir d’un lodge. Là, nous préparons, avec un guide, notre trek du lendemain dans les montagnes du Balé où nous dormirons sous tente pour revenir le lendemain en fin de journée. Nous prendrons un scout, avec nous, qui pourra nous défendre, avec son fusil, en cas d’attaque de « fauves ». Pour transporter le matériel et notre barda, nous louerons un cheval ainsi qu’un deuxième sur lequel nous monterons, en alternance, avec Afework. La nourriture étant achetée, nous partons faire un tour dans les alentours. Le paysage est d’un vert intense, et, entre les troupeaux de bétail, nous verrons des phacochères et des gazelles. Afin de traverser une rivière, un pasteur nous prend sur son cheval à cru (merci à lui). En fin de journée, les animaux sauvages viennent s’abreuver dans cette rivière et de grands oiseaux endémiques (dont je ne me rappelle pas le nom), qui ressemblent à des autruches, en plus petits, viennent s’y nettoyer puis se sécher sur la rive. Beau spectacle !...

A demain, pour de nouvelles aventures…

 

 

 

Lundi 4 juillet 2005

Trek de Dinsho à Sanoté

Des loups partout

 

Nous avons RDV avec le guide à 9h00. Nous nous levons à 8h00 et descendons en ville pour prendre notre petit déjeuner et acheter les dernières vivres et l’eau pour notre trek. En fait, nous ne partirons qu’à 11h00 car le boy-scout n’est pas à l’heure et quant il arrive la tente qui lui est attribuée ne lui convient pas. Il ira donc en chercher une, plus grande. Nous partons de Dinsho (3000 m d’altitude) et arrivons à Sanoté (3482 m d’altitude) à 16h30 accueillis par un loup qui nous surveille du haut d’une colline. Il y en a beaucoup dans la montagne du Balé, donc nous dormirons au son des loups. Pour ce trek, un anglais, nommé Danken, nous accompagne. Pendant le trajet, nous verrons un grand clan de babouins, des rats géants qui ressemblent beaucoup aux marmottes, un renard. Le paysage que nous traversons, à pied et à cheval, est magnifique. Le soleil est au rendez-vous. Heureusement, car à cette altitude il fait assez froid. Nous plantons nos tentes, faisons cuire nos pâtes et jouons aux cartes avant d’affronter la nuit qui s’annonce très fraîche. Demain matin nous espérons voir des animaux sauvages aux alentours du campement avec l’aube qui se lèvera.

Je compte faire de beaux rêves dans cet endroit idyllique.

 

 

Mardi 5 juillet 2005

Fin du trek et retour à Dinsho

Bon anniversaire Pascale !!

 

 

Que la nuit fut difficile !!... Je n’ai pas beaucoup dormi car la température était de 5 à 7 degrés et j’ai eu froid toute la nuit sous la tente. Ça change des nuits chaudes en plaine. Nous nous levons à 7h30 et, après avoir bu notre thé et mangé nos beignets, nous plions les tentes et mettons nos bagages sur les chevaux. A 9h15 je saute sur mon cheval, pour une heure, pendant que les autres marchent (au fait, le cheval s’appelle Boulo). Nous ferons une petite halte pour grignoter nos œufs durs et une tomate et arriverons au « Dinsho Lodge » à 13h00. Dans la salle à manger il y a plein d’éthiopiens qui sont en train de déjeuner. Nous voyant arriver et nous installer, dans un des dortoirs, ils nous invitent à partager leur repas. Ce groupe repartira vers 14h30 en car. Nous avons RDV à 16h00, avec notre guide, qui doit nous emmener dans la forêt qui touche le Lodge afin de voir la faune qu’elle héberge. En attendant, nous faisons une sieste (ça fait du bien). A 16h00 pétante, le guide : Mohamed, m’emmène dans la forêt (Afework et Danken restent au Lodge) où nous voyons plein d’animaux : Phacochères (bien entendu), des nyalas (grands et majestueux), des gazelles (Red Back, Back Bush). En rentrant je montre mes photos à Afework qui est vert de jalousie et qui veut voir toutes ces bêtes de plus près. Je retourne donc, avec lui, voir ce beau spectacle pendant 45 mn ‘merci au Park National de Balé pour ces trois belles journées).

 

 

 

Mercredi 6 juillet 2005

De Dinsho à Wondo Guenet

Mais où sont les rastas ?

 

 

Le clairon sonne à 6h00. Afework, Danken et moi descendons dans le village pour chercher un véhicule qui nous emmènera jusqu’à Shashemene (1ère étape). Coup de chance, en arrivant sur le bord de la route, un bus passe et nous prend à son bord. Il est 6h30 et nous nous retrouvons dans un bus bourré d’étudiants qui rentrent chez eux après avoir passé leurs examens de fin d’année avec succès. Vive les vacances car ils ont trois mois de sursis devant eux. L’ambiance dans le car est « très bon enfant » et nous ne voyons pas passer le temps, entre la musique à fond les manivelles et toujours ce paysage merveilleux que nous avions admiré à l’aller. Nous arriverons à Shashemene (ville des Rastas qui se cachent car je n’en ai pas vu un seul…) à 12h00. Là, nous nous séparons de Danken qui doit se rendre à Moyale (au Sud) puis passer la frontière pour aller retrouver sa fille à Nairobi (Kenya). Afework et moi prenons un bus pour Wondo Guenet à 14h00 et jetterons nos bagages, dans une guest-house, à destination à 15h00. Wondo Guenet est un village où se trouvent des sources chaudes. Nous montons dans une carriole à cheval pour nous retrouver, 3 km plus loin, dans une piscine à plus de 30° où nous resterons 1 heure (que c’est bon !!...). Après un bon lavage de peau et massage par l’eau de source chaude qui tombe de la montagne, nous redescendons à pied vers notre logis à la nuit tombante. Nous nous alimenterons et nous coucherons détendus.

 

 

Jeudi 7 juillet 2005

de Wondo Guenet à Ziway

En passant par le lac Langano

 

 

Après notre petit déjeuner, nous décidons d’aller dans la forêt, au dessus de la piscine d’eau chaude, pour essayer de voir des singes et les sources d’eau chaude qui alimentent la piscine. Nous avons la chance de trouver, sur notre chemin, un car qui monte sur ce site avec des étudiants à l’intérieur qui fêtent, en musique, leur fin d’année scolaire. Nous ne ferons donc pas les 3 Km à pied. Arrivés dans la forêt, nous rencontrons des personnes qui se baignent et se lavent dans des piscines naturelles à 30°. Nous les saluons et continuons notre route dans cette superbe forêt habitée par des singes, noirs et blancs à grande queue, qui nous saluerons à leur tour. Je resterai un très long moment à admirer ce lieu sauvage, embrumé par les vapeurs des sources et envoûté par les sons de la nature (que j’enregistre sur mon MP3). En rebroussant chemin je ne peux m’empêcher de m’arrêter dans un bassin naturel afin de me délasser dans l’eau chaude, avec un autochtone, qui se trouve là (quel pied !...). Lorsque nous reprenons la route pour redescendre au village, le car qui nous a pris ce matin s’arrête à notre niveau pour nous reprendre à son bord. Tout le monde est très content de nous retrouver. Nous apprenons que ce groupe part pour le lac Langano qui est notre prochaine destination. Je demande au manager s’il est possible d’y aller avec eux. Il n’y a aucune objection. Le bus s’arrête devant notre guest-house pour que nous puissions prendre nos bagages et, hop, nous voilà partis : il est 12h00. A 13h00 nous ferons une escale à Shashemene pour déjeuner et repartirons à 14h30 pour arriver au lac Langano à 16h00. Le voyage a été rythmé par la musique à fond qui nous a fait danser dans le couloir du car (quelle ambiance chaude !!...). Sur la plage du lac nous jouons au volley-ball et prenons un bain dans ses eaux, de couleur ocre, qui ne donnent pas envie de s’y baigner mais c’est le seul lac où il n’y a aucun danger d’attraper de maladie telle que la bilharziose. Nous repartons des belles rives du lac Langano à 18h00, toujours avec ce groupe de jeunes sympathiques qui nous déposerons 55 km plus loin à Ziway avant qu’ils continuent leur chemin, vers leur village à 30 Km d’ici. Ce voyage a été merveilleux et ne nous a pas coûté un Birr...

Nous nous installons dans une guest-house et allons dîner dans une gargote. Une petite fille, à la peau plus claire que les autres éthiopiens, nous accueille avec un sourire jusqu’aux oreilles en voyant arriver un étranger à la peau blanche (elle a 7 ans et les cheveux crépus blonds). La soirée est magique : la maman nous invite, à la fin du repas, à venir partager le café traditionnel chez elle avec ses amis. Elle nous expliquera que le papa, qui est là, est bien black mais que leur fille est née comme ça (il y a des mystères dans la nature !!...). En tous les cas, la petite fille est enchantée de m’offrir l’hospitalité et ne me quittera pas de la soirée, heureuse de toucher la peau d’une personne de couleur claire.

Aujourd’hui aura été une journée faste, pleine de bonnes surprises.

Demain matin nous devons aller sur le lac Ziway avant de nous diriger vers la capitale qui se trouve à 163 km.

 

 

Vendredi 8 juillet 2005

Sur le lac Ziway

Meherate aux cheveux blonds

 

 

Grasse matinée jusqu’à 9h00, une bonne douche et avec Afework nous allons prendre un petit déjeuner chez la petite fille (Meherate) d’hier qui est heureuse de nous revoir. Je décide de la prendre avec nous, avec l’accord de ses parents, pour aller sur le lac Ziway (3 ème lac d’Ethiopie par sa superficie). Elle sera accompagnée d’une de ses camarades qui s’appelle Smalalame. Les deux gamines se font belles pour cette sortie et nous prenons une carriole tirée par un cheval pour aller sur les rives du lac où nous prendrons une embarcation à rames qui nous permettra d’atteindre 2 îles dont une est habitée par une famille de 5 personnes. Là nous monterons sur la colline pour voir le paysage et mangerons des fruits d’un cactus (je pense qu’il s’agit de figues de barbaries). En redescendant, le patriarche de l’île nous dit qu’il vient de voir un python qui a disparu dans la nature (j’aurai bien aimé le voir aussi !!... Tant pis…). Nous reprenons notre embarcation pour revenir au village et apercevons une famille d’hippopotames ainsi que des oiseaux (pélicans, cygnes, flamants roses, canards, oies, ombrettes du Sénégal, aigles pêcheurs, aigrettes, ibis, marabouts…). Pendant tout le trajet, Meherate est sur mes genoux et me fait de gros bisous. Nous rentrerons chez ses parents à 15h00. Ils nous préparerons un déjeuner de poissons et nous passerons l’après-midi avec eux en consommant du kath, en ce qui concerne Afework et le père de Meherate (qui écoute de la musique sur mon MP3, affalé sur un divan), ou du café traditionnel en ce qui me concerne (je n’aime pas trop le goût amer du kath et de plus ça ne me fait aucun effet). Nous sommes chouchoutés par cette famille adorable que nous quitterons pour aller dîner après nous être changés à la guest-house où nous avions laissés nos bagages, en pensant repasser en début d’après-midi pour partir à Addis Abeba. Ce sera seulement pour demain… la guest-house est bondée, il ne reste qu’une chambre dans laquelle ils mettent un couchage supplémentaire pour que nous puissions dormir tous les deux. Après notre souper, je repasse dire « adieu » à Meherate et remercier ses parents pour le superbe après-midi que nous avons partagé ensemble. C’est avec un petit pincement au cœur que nous nous séparons.

 

 

 

Samedi 9 juillet 2005

De Ziway à Addis-Abeba

sur fond d'élections truquées

 

 

Ce matin à 9h00 nous montons, Afework et moi, dans un bus en direction de la capitale. Les 163 Km seront effectués en quatre heures sur une route en parfait état. Avant d’arriver, nous serons contrôlés par la police de la route qui nous fera descendre du car en nous fouillant partiellement corporellement et en ouvrant certains bagages à l’intérieur du véhicule.

En fait, en ce moment, c’est un peu l’effervescence en Ethiopie car les résultats définitifs des élections du 15 mai qui devaient être divulgués hier, après les manifestations du 8 juin (40 morts et des dizaines de blessés), ont encore été reportés d’une semaine (ou plus) par le 1er Ministre en place. Sachez, pour votre gouverne, que celui-ci a déjà eu deux mandats de 5 ans et que, selon la législation du pays, il ne pouvait pas se représenter pour un troisième mandat. Qu’à cela ne tienne, il est passé au dessus de la loi et s’est bien représenté et même déclaré vainqueur au début du mois de juin (c’est ça la démocratie ?...). D’où les mouvements des opposants, le 8 juin dernier, et la riposte meurtrière du gouvernement en place…

En tout état de cause, nous sommes contents de retrouver Florian au French Center où je prends une chambre. La première chose que je fais, c’est de filer dans un cybercafé et répondre à la moitié de mes e-mails reçus en 3 heures 1/2 (43 messages reçus : boîte encore pleine). Je reviendrai dans ma chambre à la nuit tombée et passerai une soirée cool…

Nuit froide à Addis Abeba !!

 

 

Dimanche 10 juillet 2005

Addis-Abeba

Il pleut tous les jours

 

Levé 9h00. Je prends mon petit déjeuner dans un bar, à côté du French Center. Le macchiato et le café sont excellents, dignes de l’Italie (ancienne colonie). Ensuite, je retourne dans ma chambre et travaille un peu sur le PC de Florian afin d’écrire mon carnet de bord. Je n’ai le temps que de faire 10 lignes car Florian se lève et m’emmène prendre un jus de fruits en ville. En chemin, nous croisons Afework qui vient avec nous. Après notre collation, nous décidons d’aller sur les hauteurs d’Addis Abeba (quartier Entoto). Arrivés là haut, j’ai l’impression d’avoir quitté la ville et de me retrouver à la campagne… Nous prenons une super saucée sur nos têtes. Ici, à Addis, il pleut tous les jours et fait assez froid. Nous déjeunerons à 17h00 en redescendant dans le centre ville puis partirons à la recherche de Katia, l’allemande rencontrée à Arba Minch le 28 juin, que nous ne trouverons pas car nous n’avions qu’une vague idée de l’endroit où elle demeure (peut-être même qu’elle est déjà retournée en Europe…). A 19h00 nous décidons d’aller boire une bière pression au « Zewditu Hotel» où les gens dansent sur 2 musiques puis c’est le tour de danseurs professionnels sur 1 musique traditionnelle (en costume) et ainsi de suite… Lorsque je me mets à danser, la salle est en délire !!... (Un blanc qui danse ???). Nous y passerons une superbe soirée jusqu’à 23h00.

 

 

Lundi 11 juillet 2005

Addis-Abeba

Tentative d'achat d'un billet d'avion

 

Je me lève à 8h30, me prépare avant d’aller prendre mon café, au même endroit qu’hier, avec Afework qui vient me chercher à 9h30. Aujourd’hui nous ne verrons Florian que vers 21h00 car il travaille à la mairie et ensuite passe le début de soirée avec des amis. Afework voudrait s’acheter un lit, aujourd’hui. Nous nous rendons donc au « Mercato » qui ressemble beaucoup au « Marché aux puces » de Paris. Là, je m’achèterai un pantalon en coton kaki, car il pleut toujours ici et fait froid. De ce fait mes deux autres pantalons sont très sales et un peu trop légers. Nous trouverons un lit + matelas (1 m / 1,8 m) pour Afework (Birrs 350,00) que nous rapporterons chez lui sur le toit d’un taxi. Après des samousas et un bon jus de fruits, je laisse Afework monter son lit et vais dans le cybercafé pour continuer de répondre à mes derniers messages reçus. J’y resterai 2 heures et, après une déconnection du serveur, repartirai en ville pour chercher un billet « aller » pour l’Afrique du Sud. L’agence ne veut pas m’en vendre car, puisque je n’ai pas de « retour » ou de billet de « continuation », il me faut un visa. Je dois donc me rendre à l’Ambassade d ’Afrique du Sud demain. Je reviens à ma chambre où j’ai RDV, avec Afework, à 19h00, qui ne viendra pas… J’en profite pour retranscrire mon carnet de bord sur le PC de Florian.

 

 

Mardi 12 juillet 2005

Addis-Abeba

Partira ou partira pas ?

 

La nuit a encore été froide, malgré les deux couvertures et mon duvet. Après mon petit déjeuner, que je prends avec Florian (qui est bien en retard pour aller bosser : 9h30) en buvant un bon jus de fruits et mangeant un pain aux raisins (le premier : qui est excellent, d’ailleurs !...), je saute dans un taxi afin d’aller faire mon visa à l’ambassade d’Afrique du Sud. En fait, je me suis déplacé pour rien car même sans billet d’avion « retour » les ressortissants français n’ont pas besoin d’être en possession de ce document. Je rebrousse chemin et m’arrête dans le quartier « Piazza » pour faire le tour des agences de voyages et trouver le meilleur prix pour un « aller simple » Johannesburg. Je tombe nez à nez sur Florian qui se dore la pilule sur une terrasse de café (il n’a vraiment pas envie de travailler aujourd’hui) et prends un thé avec lui. Après étude de marchés, je prendrai une option sur des vols prévus : dimanche, mardi, mercredi ou vendredi prochains (tous pleins) avec Ethiopian Air Line (Euros 430,00) : partira ou ne partira pas ?...

Je reviendrai au French Center à 15h30 et m’occuperai de répondre à mes messages reçus au cybercafé d’à côté (ça y est ma boîte aux lettres est vide !!...). Florian est de retour : nous prenons un verre ensemble puis dînons avec Sébastien, un autre résident du French Center.

 

 

Mercredi 13 juillet 2005

Addis-Abeba

Partira mardi

 

8h30 on frappe à la porte : j’ouvre, c’est Afework et Florian qui me réveillent pour aller prendre le petit déjeuner avec eux (bon café italien + beignets frais). Ensuite chacun vaque à ses occupations. Moi, je me mets sur le PC afin d’enregistrer toutes mes photos sur un CD (pour les faire parvenir à Annick afin qu’elle les mette sur mon site Internet) puis j’en sélectionne quelques unes que j’ai promis de faire parvenir à certaines personnes rencontrées tout au long de mon voyage en Ethiopie. A 15h30 j’ai fini et je monte dans un taxi commun pour aller les faire développer, sur papier, dans une photo shop qui se trouve de l’autre côté de la ville (je les aurai demain). Je serai de retour à 16h30 au French Center, tout juste pour avoir au téléphone Ethiopian Air Line qui me confirme qu’une place s’est libérée pour mardi 19 à 2h55 du matin. Je leur précise que je préfèrerai partir dimanche mais que je réserve quant même cette place (j’ai jusqu’à vendredi pour payer…). Je retourne dans ma chambre pour continuer de retranscrire sur « Word » mon carnet de bord (c’est du boulot !...) avant d’aller dîner puis me coucher dans mon duvet, sous deux couvertures, en écoutant la pluie tomber.

 

 

Jeudi 14 juillet 2005

Addis-Abeba

Garden Party à l'Ambassade de France

 

Ce matin, nous prenons notre petit déjeuner, Florian et moi, avec Alexandra, une portugaise qui vient d’arriver. Nous lui faisons découvrir les joies du jus de fruits et du café italien. Ensuite, Florian et moi, nous partons chercher les photos que j’ai fait développer, puis de l’argent à l’hôtel « Sheraton » (c’est quelque chose…). J’en profite pour me faire cirer les chaussures, par une machine qui se trouve dans les toilettes, pour être présentable à la Garden Party de l’ambassade de France où nous allons en taxi avec deux français rencontrés à l’hôtel (un couple de Rastas « class » avec leur petit garçon d’une semaine, né à Addis Abeba, et leur fille).

Et oui ! C’est le 14 juillet, fête nationale, alors Monsieur l’Ambassadeur fait la fiesta dans sa demeure de plusieurs hectares. Il y a même des embouteillages lorsque nous arrivons au portail de l’ambassade. Nous partagerons le saucisson, le fromage, le vin, les petits fours et le champagne qui coule à flot avec 1200 invités. Une minute de silence sera faite en hommage aux victimes de l’attentat de Londres. En fait, je viens d’apprendre depuis que je suis à Addis Abeba, avec beaucoup de retard que Florence (la journaliste) et son chauffeur ont été libérés, que la France n’a pas les jeux olympiques de 2012 à la faveur de Londres qui vient de subir cet attentat dans le métro… Je suis complètement déconnecté de l’actualité mondiale alors que je parcours la terre entière. Je pense que je vais rater beaucoup d’informations durant mon voyage au long cours et qu’il me faudra du temps pour comprendre certaines choses (ça fait du bien de vivre au jour le jour…). Nous resterons à l’ambassade française de 13h00 à 15h30 puis nous baladerons en ville, avec Alexandra que nous avons retrouvée à la Garden Party, sous le soleil qui est présent, pour une fois, depuis ce matin. En fin d’après-midi, je fais un saut sur ma boîte aux lettres où Annick m’informe que mon site est né (Youpi !!) www.pascalgallien.com . Merci Annick !!... Il est superbe !!...

Le soir je partagerai une pizza (dont je rêvai depuis mon réveil !!...) avec des résidents du French Center : Florian, Jodelle : une française qui est là depuis 9 mois pour ses études et qui vient de se marier avec Dawit (éthiopien) cette semaine (nous devons fêter ça dimanche prochain). Puis nous retrouverons d’autres résidents : Rémy et Sébastien pour boire une bière. Nous rentrons tous nous coucher à 23h00. Je ne m’endormirai pas avant 1h00 car il y a un gros orage qui me tient éveillé. Par contre, je n’ai dormi qu’entre mes couvertures et draps (sans mon duvet) car il a fait un peu plus chaud cette nuit…

 

 

Vendredi 15 juillet 2005

Addis-Abeba

Ils vont me le donner ce billet d'avion ?!!

Petit déjeuner avec Sébastien que je retrouve au bar d’Anmas. Puis, je vais à la poste pour expédier les photos promises à tous mes amis éthiopiens. Ensuite, je pars en taxi collectif dans l’agence d’Ethiopian Air Line afin d’acheter mon billet d’avion pour mon départ à Johannesburg mardi prochain. La personne qui me reçoit me dit quelle ne peut pas me délivrer de billet « aller simple » sans billet « retour »ou « continuation ». Je lui réponds que je suis allé à l’ambassade d'Afrique du Sud, mardi dernier, pour retirer un visa et qu’ils m’ont affirmé que je n’en avais pas besoin, en tant que ressortissant français, même si je ne prenais qu’un vol « aller simple ». L’agent d’Ethiopian Air Line téléphone donc à l’ambassade où on lui répond la même chose mais, par mesure de sécurité, envoie un message directement à l’aéroport de Johannesburg à 3 services différents. Ceux-ci lui répondent, plus tard, qu’il me faut bien un « retour » ou une « continuation ». Je prends donc une option pour un « retour » et reviendrai, lundi, après être retourné à l’ambassade de l’Afrique du Sud pour essayer de dégoter ce foutu visa qu’il me faudrait si je n’ai qu’un billet « Aller simple »… (Ceci m’a pris toute la journée en faisant des allers/retours).

Après dîner, nous passerons la soirée à danser au « Zewditu Hotel » avec les gars du French Center, Dawit et Tadesse (le proprio du cybercafé). Nous rentrerons trempés par un orage à 00h30.

 

 

samedi 16 juillet 2005

Addis-Abeba

Bon anniversaire ma petite sœur adorée !!... et bon anniversaire Karine !...

Ce matin nous allons au « Mercato » avec Alexandra, Florian et Sébastien (c’est son dernier jour en Ethiopie) pour acheter un cadeau de mariage pour Jodelle et Dawit. Nous sommes tous excités parce que c’est un endroit magique où tout le monde fait ses emplettes et se bouscule sur une superficie immense, sans une pointe d’agressivité et en toute sécurité. Nous y trouverons un service à café traditionnel entre des bottes de beurre rance. Nous marcherons pendant 3 heures dans ce tourbillon d’odeurs et de couleurs… Chacun vaquant à ses occupations de l’après-midi, nous nous séparons à 14h00. J’en profite, avant de rentrer au Centre français, pour téléphoner à Lise afin de lui souhaiter sa 39 ème année. Ça fait du bien d’entendre sa voix et je pense que je lui ai fait un beau cadeau en l’appelant sur son lieu de vacances à Menton (j’entendais, aussi au loin, ma p’tite nièce Fiona qui criait : Bonjour ! Salut !...). Content d’avoir entendu ma sœur, je retourne à ma chambre pour finir de préparer le CD que doit emporter Sébastien en France afin de le donner à Annick pour qu’elle puisse mettre à jour mon site (toutes les photos et sons jusqu’à ce jour + mon carnet de bord du 25/05 au 11/06 date de mon entrée en Ethiopie : je n’ai pas pu en faire plus…). Je passerai la soirée avec Afework (resto + drink).

 

 

Dimanche 17 juillet 2005

Addis-Abeba

Vive les mariés

Ce matin, super grâce matinée : je me lève à 10h00, prends, un tout petit, petit déjeuner et repars travailler sur l’ordinateur en attendant 13h00, heure à laquelle nous partons, tous les résidents du Centre français, chez Dawit pour fêter son mariage avec Jodelle en compagnie de toute sa famille et ses amis.

notes de musique « C’est la fête, la fête, la la la la  »notes de musique.

Fiesta sympa (méchoui, vin, salade de fruits, gâteau « rose des sables », Champagne éthiopien…) sous le soleil, dans la cour, en dansant sur de la musique endiablée :

VIVE LES MARIES !!!...

A 18h30, un peu fatigué (l’alcool certainement…), je rentre me reposer au Centre et faire une sieste (tardive) d’une heure. A 20h00 nous nous retrouvons chez les parents de Dawit, puis nous partons tous en ville, boire un verre et danser comme des fous au « Addis Live » jusqu’à 2h00 du matin.

Merci Jodelle et Dawit pour cette super journée et « Bon vent » à tous les deux…

Vous formez un très beau couple !

 

 

Lundi 18 juillet 2005

Addis-Abeba

La prise de tête billet d'avion continue

Petite nuit : 8h30 debout, car avant de prendre mon billet d’avion pour Johannesburg, je dois retourner à l’ambassade d’Afrique du Sud. J’arrive là-bas à 11h00 et redemande un visa pour rentrer dans leur pays. Après quelques palabres (je m’énerve un peu) ils ne me donneront pas ce droit de passage et me certifient que l’agence peut me vendre un billet « aller simple » pour Johannesburg. Je file donc à l’agence d’Ethiopian Air Line qui, après avoir interrogé leur siège, ne pourra me vendre qu’un billet avec « retour » ou « continuation ». Le billet pour le Sri Lanka coûtant plus de USD 1 000, je décide de prendre un aller/retour Addis/Johannesburg/Addis pour USD 690 (je me ferai rembourser plus tard le retour USD 180). Je reporte le départ à vendredi prochain à 2h55, ce qui me permettra de mettre à jour mon carnet de bord sur l’ordinateur car je n’en suis qu’au 13 juin (c’est hyper long à taper sur le fichier « Word »). Tout ça m’aura pris 3 heures aller/retour !!...

Je passerai une bonne partie de l’après-midi à répondre à mes e-mails (3h½) en ayant Katie et Annick en direct (ça c’est génial !!). Tout le monde est très satisfait du site qu’Annick à concocté (Merci Annick, t’es vraiment la meilleure !!...). Même ma nouvelle adresse marche, avec laquelle je peux envoyer des fichiers (pascal@pascalgallien.com).

Nous dînerons tous ensemble (les résidents du French Center) y compris Clarisse (Ethnologue/Biologiste au Muséum de Paris) qui vient d’arriver et je ferai mes adieux à Alexandra qui part demain matin pour le Nord de l’Ethiopie.

 

 

 

Mardi 19 juillet 2005

Addis-Abeba

Une journée de travail

Levé 8h30, petit déjeuner chez Anmas, douche et me voilà parti pour une journée de boulot :

A 10h30 je commence à travailler dans ma chambre, sur le PC de Florian, afin d’avancer sur mon carnet de bord pour pouvoir l’envoyer, à Annick, jeudi.

Je m’arrêterai à 19h00, avec une pose d’une heure pour prendre mon déjeuner entre 14h30 et 15h30 (jus de fruits frais + samousas) : j’ai retranscris 22 pages en 7h20mn ( ~ 20mn/page). Il m’en reste autant à faire…

Je dîne ce soir avec Afework, Rémy et Clarisse (qui part demain) chez Anmas à qui on a commandé un repas : riz/poulet. Jodelle, Dawit et Florian, qui étaient au cinéma, nous rejoignent pour boire un verre et partagent notre repas succulent.

 

 

 

Mercredi 20 juillet 2005

Addis-Abeba

Boulot et Kocho arrosé d'Ambo

Aujourd’hui, Clarisse est partie pour une visite d’une semaine dans le Sud. Sa première étape sera Ziway. Je lui ai demandé d’aller voir Meherate (la petite fille aux cheveux blonds) pour lui faire de gros bisous de ma part et savoir si elle a reçu les photos que je lui ai expédiées.

A 10h00 je me remets au boulot et prendrai un déjeuner à Bélo avec Jodelle et Dawit entre 12h30 et 14h30. Nous prendrons un « Kocho » (pâte fermentée de racines de faux bananiers) accompagné de viande crue épicée, d’épinards et de fromage arrosé d’une AMBO (eau pétillante).

Je reviendrai dans ma chambre pour reprendre la retranscription de mon carnet de bord sur PC (encore et encore…).

A 19h30 Florian et Afework viennent me rejoindre dans ma chambre pour choisir quelques photos à faire développer, demain, destinées à Afework.

A 20h30 Florian m’invite à dîner dans l’hôtel, près de notre Centre, où nous dégustons un très bon steak à la crème (il y avait longtemps) et une crêpe Suzette (Hum !!...).

De retour au French Center, je me replonge dans mon travail que je terminerai à minuit (Enfin !!!...).

 

 

 

Jeudi 21 juillet 2005

Addis-Abeba

Dernière journée et vol vers l'Afrique du Sud

C’est ma dernière journée en Ethiopie puisque je dois m’envoler, cette nuit, pour l’Afrique du Sud…

Après mon petit déjeuner chez Anmas (qui m’offre un petit paquet de gâteaux), je vais à l’hôtel « Sheraton » pour changer de l’argent avec ma carte de paiement. J’y suis à 11h30 : mince ! C’est fermé entre 11h00 et 12h00 (je suis trempé par la pluie…). Je patiente et repartirai avec mes sous à 12h30 direction le French Center pour faire mes comptes. A 14h00 je vais dans le centre ville pour acheter de la mousse à raser (il faut bien que je me fasse beau de temps en temps…) et téléphoner à ma P’tite Mère pour son anniversaire (avec 1 jour d’avance… Mais demain je ne sais pas si je pourrai…). Ensuite je fais un saut au cybercafé de Tadesse pour enfin envoyer mon « carnet de bord », mis à jour, à Annick (vous pourrez bientôt me lire sur mon site !...). Je rentre, ensuite, au Centre français pour boucler mon sac en attendant tous les résidents du French Center, Dawit, Afework (à qui je laisse le tee-shirt des jeux olympiques qui ne se feront pas à Paris en 2012…)…pour fêter mon départ dans un restaurant du Yémen.

J’attends un taxi qui doit me prendre à 00h30 pour l’aéroport où mon avion doit décoller à 2h55...

 

Salut à tous mes amis rencontrés durant ce super séjour en Ethiopie où je reviendrai certainement un jour car j’ai encore beaucoup de choses à découvrir dans ce pays merveilleux…