timbre

Kenya







Mercredi 8 juin 2005

Nairobi

Arrivée à 13h30 après 2h55 de vol et 1403 miles parcourus.

Vol parfait et dans les temps Arrivé à l’aéroport je cherche à savoir si je peux prendre un bus, aujourd’hui, pour aller en Ethiopie. Je rencontre Peter qui m’emmène à l'aéroport dans son agence de taxi et d’informations sur les safaris. Là il m’informe qu’il y a actuellement des problèmes politiques dans la capitale Addis Abeba depuis les élections du 15 mai et qu’il vaudrait mieux ne pas me rendre en Ethiopie. Je ne sais plus quoi faire : y aller ou me rendre en Afrique du Sud ?

Il me conseille d’aller dans une guest-house du centre qu’il connaît (Euros 3,00), de m’y reposer car la nuit porte conseil. J’arrive dans ma chambre (dortoir de 6 lits) à 16h30 et décide d’interroger, demain, l’Ambassade de France pour savoir ce qu’ils en pensent. Entre temps je descends les 9 étages (vue panoramique sur Nairobi) pour interroger quelques personnes en France qui auraient plus de renseignements. Lise me répond, tout de suite via une de ses collègues, qu’il y aurait eu 22 morts et des dizaines de blessés lors de manifestations dans la capitale (ça chauffe !!...). Pour ma part j’ai quant même bien envie de me diriger dans le Sud de l’Ethiopie par la route car je pense que ce problème ne concerne actuellement que la capitale, et que je n’aurai pas de surprise dans les villages (on verra demain avec l’Ambassade…). En descendant j’ai rencontré Peter II qui m’attend à la sortie du cybercafé avec un de ces copains. J’invite ces deux soit disant guides à boire une bière et manger de la gazelle. Soirée sympa avec un hic sur l’addition que je trouve salée pour un endroit où il n’y a que des kenyans (je suis le seul blanc !!). Je pense que j’ai payé 15,00 Euros de plus sur la note de 30,00 Euros (ce sont les risques du voyage). Je rentre me coucher dans mon dortoir où je suis seul, sur les toits de Nairobi et où il n’y a pas l’eau courante (on se lave avec des bouteilles).

 

 

Jeudi 9 juin 2005

De Nairobi à Isiolo

Ethiopie ou Afrique du Sud ?

Levé 8h00, petit déjeuner salé (café + saucisses) puis je me rends à l’Ambassade de France. Là je rencontre le 1er conseiller qui pense comme moi et qui ne m’empêche pas de me rendre en Ethiopie en me souhaitant « bon voyage ». Je file donc réserver un bus pour une première escale à Isiolo qui se trouve à 260 km. Il est 11h30 et on me dit que l’autocar part à 12h30. Je saute dans un taxi pour aller chercher mon sac à dos, monte en quatrième vitesse au 9 ème étage du building de la guest-house, paye vite fait mes 3 Euros et reprends le taxi qui m’attend. Comme il y a beaucoup de circulation à Nairobi (donc pollution) nous arriverons à 13h00 à la station du car qui est parti sans moi (nous ne sommes plus à Madagascar) mais une personne me dit que je peux le rattraper car il doit prendre du gasoil dans une station essence proche. Ce jeune homme saute dans le taxi avec moi et nous montre la route. 10 mn plus tard j’étais sur le siège du bus que j’avais réservé. 4 heures suffirent pour arriver à Isiolo. Là on me dit qu’un autre bus partira vers minuit pour Moyale en Ethiopie (700 km). Je me repose dans une guest-house (négociée1 Euro), en attendant, après avoir pris un verre avec Benson rencontré en descendant du car.

 

Vendredi 10 juin 2005

D'Isiolo à Moyale (la frontière avec l'Ethiopie)

Give me some...Bring me some....

Après seulement 3 heures de sommeil on frappe à ma porte pour me dire que le car est arrivé : il est 1h00. ¼ heure plus tard le bus se met en branle pour 18 heures sur une piste de « taule ondulée » sur 700 km (dont 1 heure de réparation !!... Normal quoi !!). Voyage très fatiguant, mais j’ai l’impression d’être en safari car nous croisons des gazelles (3 sortes), des grues et d’autres oiseaux multicolores (pas de lions…), des chameaux (j’en mangerai en arrivant à Moyale : c’est très bon) ainsi que des villageois en costumes traditionnels de différents ethnies (j’aperçois aussi plein de mirages dus à la chaleur). Je m’installe dans une guest-house (1 Euro) à Moyale du côté kenyan car la frontière est fermée à cette heure là. Il est 19h00 et la nuit tombe ; nous avons gagné 1 heure de jour par rapport à Madagascar car nous avons passé aujourd’hui la ligne de l’Equateur. Je prends une bonne douche et fait nettoyer mes fringues car je suis rouge de poussière !...

J’ai hâte de passer la frontière demain pour me retrouver en Ethiopie car le Kenya me déçoit un peu. En effet, en 15 ans je trouve que les gens sont en général devenus agressifs. Pour n’importe quel renseignement, qu’ils te donnent, ils disent « give me some… » ; « bring me some… » : C’est harassant ! Ça a bien changé, certainement à cause des touristes qui donnent à tout vent en pensant que se sera utile pour les « autochtones ». Je pense, au contraire, que ça ne les aidera pas du tout et que ça tue les échanges culturels. Une amitié ne peut pas naître avec une histoire d’argent. En trois jours de rencontres il n’y a que Peter I et Benson qui ne m’ont rien réclamé. Même des gens qui ont déjà un boulot ont quémandé. Aujourd’hui le propriétaire et le chauffeur du bus m’ont engueulé car je prenais le car en photo … Je me suis un peu fâché (1 ère fois dans mon voyage) car je pense qu’ils exagéraient. Je ne me permets jamais de prendre en photo une personne sans lui demander la permission mais de là à demander si on peut prendre une chose matérielle en photographie il y a un peu d’abus. A ce rythme là les touristes ne viendront plus (la faute à d’autres touristes…). Cela fait 3 fois que je traverse ce pays magnifique mais je crois que je ne reviendrai pas. Je conseil à ceux qui veulent faire un safari, d’aller en Tanzanie. Vous pouvez tout organiser vous-même sur place en cherchant un minibus avec chauffeur, un cuisinier et une tente de camping. C’est moins cher et les gens sont plus sympathiques puisque le touriste de masse n’est pas encore passé.

Bonne nuit et à demain.

 

Samedi 11 juin 2005

Moyale - En route vers l'Ethiopie

 

8h30 : je récupère mes affaires, lavées et séchées, les fourre dans mon sac à dos, prends un thé au lait dans le café d’en face où j’ai été bien accueilli hier soir pour mon dîner de chameau, et mets mon sac sur mon dos. La frontière est à un kilomètre. Je sens que ça devient bon… Je me perds dans les sentiers de Moyale et un flic me remet sur le droit chemin. En fait j’arrive au poste de douane kenyan comme si j’arrivais de l’Ethiopie. Les kenyans sont un peu surpris et c’est pour cela que le policier m’a escorté jusqu’au poste de douane (il me faut du temps pour comprendre, vous savez !!!).

10h30 : j’ai mon tampon de sortie du Kenya (chic !!!).